Les travaux du complexe de Tanger seront achevés fin mars. Le nouveau stade dispose des mêmes équipements que celui de Marrakech. Seul hic : des accès à revoir Vendredi soir et au moment même où une délégation du ministère de la Jeunesse et des sports, s'apprêtait à prendre l'avion en direction de Lubumbashi, un groupe de journalistes était en visite au nouveau stade de Tanger. Accueillis dès leur arrivée par le président du directoire de la Sonarges, Khalil Benabdellah, et avant de prendre l'escalateur, -le stade est aussi équipé d'un ascenseur-, pour rejoindre la tribune officielle, les journalistes avaient déjà leurs propres idées. Les avis étaient partagés sur lequel des deux nouveaux stades était le meilleur, celui de Marrakech ou de Tanger. De l'extérieur, la différence saute aux yeux, avec une architecture beaucoup plus moderne. Une fois à l'intérieur, on découvre vraiment le nouveau stade de Tanger. Premier constat : les travaux ne sont pas encore achevés. «Il ne reste plus que quelques petits travaux de finition», explique d'emblée Benabdellah, faisant allusion aux sièges et à la piste d'athlétisme qui n'a plus besoin que d'un traçage. Pas entièrement couvert Fixés à 60%, les sièges seront habillés du bleu, du jaune et du gris. «Ce sont les trois couleurs de la Méditerranée», explique Jawad Kattabi, l'architecte en chef du projet. Deuxième remarque : le stade n'est pas entièrement couvert. «À cause de la pression du vent. Le maximum qu'on a pu atteindre c'est 34 m. C'est une prouesse pour le bureau d'études», fait savoir Kattabi. Situé à 10 km du centre de la ville, le nouveau stade, dont les travaux ont démarré en septembre 2003, s'étend sur une superficie de 82 ha. D'une capacité de 45.000 places numérotées, extensible pour atteindre 70.000, la nouvelle enceinte est dotée d'un terrain de foot, de 8 vestiaires (4 pour le foot, 2 pour l'athlétisme et 2 pour les ramasseurs), d'un système d'éclairage aux normes de la FIFA, d'un écran LED de 84 m2, d'une zone mixte (presse et joueurs), de 18 portes d'accès, de 18 loges et 47 buvettes, d'un parking de 1.200 places, et de 2 centres de conférences. «Dans chaque vestiaire, il y a un espace d'échauffement, une salle de dépistage, un bloc médical, une salle pour le sauna et 11 douches», explique l'architecte. Le nouveau stade de Tanger dispose également d'un poste de commandement avec 90 caméras. Une sorte de tableau de bord. Pour voir le jour, le stade, qui sera prêt fin mars, a nécessité un investissement de 1 milliard de DH. Confié à la Sonarges, il sera géré de la même manière que celui de Marrakech avec comme objectif une optimisation maximale. Un grand stade pour un club de D2 Une convention devrait être signée entre la Sonarges et l'IRT. En contrepartie, le club tangérois devra verser 15% de ses recettes, soit un minimum de 40.000 DH. L'IRT, qui évolue en D2, a-t-il les moyens de payer son nouveau domicile ? «Ce sont des recettes symboliques. Il n'y aura pas que l'IRT. Les portes du nouveau stade seront également ouvertes aux autres clubs du nord, dont le MAT», souligne Benabdellah. Comme celui de Marrakech, le nouveau stade de Tanger est confronté à un sérieux problème, celui des accès. «C'est un problème qui concerne tous les nouveaux stades. Cela est dû au fait que la décision de construire ces stades a été prise il y a plus de dix ans. Entre temps, la ville a changé», s'est limité à dire Benabdellah.