Suite à la diffusion de certaines vidéos qui montrent une citerne de poisson démersal pour compromettre la profession des navires RSW, la confédération marocaine des armateurs industriels de la pêche pélagique (COMAIP) a réagi pour éclairer l'opinion publique en portant sa version des faits. La COMAIP, représentant légal des navires RSW, maillon de la chaine des projets industriels intégrés dont ils font partie, a publié un communiqué où elle s'attarde sur la naissance de cette activité ainsi que les avantages des navires RSW. « Cette activité crée en 2004 est la résultante principale du plan d'aménagement halieutis qui a permis d'organiser et de réguler la principale ressource du royaume qui est la ressource pélagique », a-t-elle indiqué. Et d'ajouter que « ce plan a permis l'organisation d'une profession et l'optimisation du stock halieutique par l'allocation par appel d'offre publique de quotas de pêche », précisant que « l'attribution cette dernière est la résultante d'un cahier de charges qui détermine le type et le niveau d'investissement ainsi que le nombre d'emplois à créer ». La même source a noté que « l'ensemble des quotas attribues forment le quota admissible de capture qui est déterminé chaque année par l'institut national de recherches halieutique après plusieurs études scientifiques tant nationales qu'internationales », soulignant que « l'Etat est responsable du strict respect de ces chiffres au risque de mettre en péril le stock halieutique et l'ensemble des investissements ». Avantages de l'activité des RSW En effet, cette activité s'opère essentiellement dans la région de Dakhla et constitue le principal moteur économique de la ville, et ce, e créant plus de 650 emplois en mer 13000 emplois directs et 40000 emplois indirects ». Il s'agit par ailleurs d'une industrie industrialisante très technologique qui a permis de rehausser fortement le niveau du capital humain de la ville et qui a permis l'éclosion d'écosystèmes industriels. Outre cela, le niveau technologique des navires leur permet de pêcher toute l'année ce qui en fait une activité à temps plein lui permettant de créer d'autres industries par la sédentarisation d'une main d'œuvre qualifiée et d'un encadrement spécialisé, a fait savoir la COMAIP. Ce niveau de technologies, explique-t-elle, facilite notamment la maximisation de la valeur ajoutée (par kg de poisson pêche) et le plus fort taux de création de devises de tous les segments qui opèrent dans la filière permettant d'atteindre un chiffre d'affaires de près de 4 milliards de DH dont l'essentiel est de la valorisation à terre. « Les navires pratiquent une pêche responsable car ils pêchent a plus de 12 milles du rivage, loin des zones de concentration et de frayère du poisson », a souligné le communiqué. Pour toutes ces raisons, la COMAIP et ses activités industrielles intégrées demeurent persuadé que la vidéo qui circule en masse sur les réseaux sociaux s'agit d'un montage. « Celui-ci ne sera pas suffisant pour faire dévier l'attention de l'opinion publique du danger multidimensionnel de la pêche illégale », a fait observer la COMAIP, exhortant « les autorités de contrôle d'appliquer au contrevenant la loi, toute la loi, et rien que la loi ».