Un bon coup pour Halieutis. Le département de la Pêche maritime vient de livrer les résultats de l'appel d'offres portant sur l'appoint aux industries de transformation et/ou de valorisation existantes. Cette opération, qui entre dans le cadre du plan d'aménagement de la pêcherie des petits pélagiques de la zone Atlantique sud, vise, à travers l'attribution du quota de pêche, «à pourvoir un approvisionnement additionnel des unités industrielles, leur permettant d'atteindre un taux d'utilisation cible de 80% des capacités installées», explique-t-on de source officielle. Ainsi, au terme d'un long processus intégrant une phase de présélection et une phase de sélection finale, 10 projets ont été retenus sur un total de 23 dossiers déposés et examinés. Les projets admissibles totalisent un quota estimé à un peu plus de 100.000 tonnes. Dans le détail, 25 navires de pêche, dont 20 côtiers et 5 RSW, seront ainsi concernés dans le segment «activité de pêche». Pour les premiers types de navire, ils seront opérationnels dans six des dix projets sélectionnés par la tutelle, pour un volume de capture de 43.000 tonnes. Ces prises seront destinées à l'approvisionnement en appoint de 21 unités industrielles de conserve et de congélation. S'agissant des projets portant sur les navires RSW, ils sont au nombre de quatre et concernent un volume de capture de 58.000 tonnes, qui sera exploité pour l'approvisionnement en appoint de 11 unités industrielles de conserve, de congélation et d'une unité de fabrication d'huile pour consommation humaine. Au total, cette opération devrait profiter à 32 unités industrielles (14 conserveries, 17 unités de congélation et une unité de fabrication de l'huile). Mesure d'octroi d'un quota Les modalités d'exploitation du quota ainsi attribué ont fait l'objet d'une convention signée entre le ministère de la Pêche, et l'Union nationale des industries de la conserve de poisson (Unicop). Ce partenariat vient concrétiser «les mesures décidées en concertation avec la profession, afin de permettre à cette industrie nationale de passer le cap difficile qu'elle connaît depuis octobre 2010», explique-t-on auprès de la tutelle. Ces difficultés étaient surtout relatives à l'approvisionnement des industries, au regard de la faiblesse des captures de la pêche côtière. Les dernières statistiques de l'Office national des pêches sont formelles : le volume des débarquements s'inscrit toujours dans le négatif au terme du mois de février, avec une variation annuelle en baisse de 3%. La mesure d'octroi d'un quota de 100.000 tonnes pendant une année sur le segment des industries de conserve de poisson permettra ainsi aux industries concernées de retrouver un niveau viable de production, sans porter préjudice à la durabilité du stock des petits pélagiques situé dans la zone sud. L'autre enjeu est la sauvegarde des investissements existants.