Le président de la République populaire de Donetsk (RPD), Denis Pouchiline, a refusé de gracier le Marocain Brahim Saâdoun et deux citoyens britanniques qui ont été condamnés à la peine capitale jeudi dernier par la Cour suprême de cette entité autoproclamée. La Cour les a « reconnus » coupables d'avoir «participé contre rémunération à l'agression armée ukrainienne pour prendre le pouvoir par la force dans la république populaire de Donetsk», et les a condamnés à mort par peloton d'exécution. Bien qu'il ait déclaré, immédiatement après le verdict du 9 juin, que les trois condamnés à mort pouvaient être graciés, le chef des séparatistes pro-russes a indiqué dans un communiqué : « Je dois m'attacher au jugement de la Cour et aux dispositions légales, et compte tenu des crimes qu'ils ont commis, je ne vois aucun fondement ni motif pour rendre la décision de grâce». Les séparatistes de Donetsk considèrent l'étudiant marocain comme un « mercenaire étranger» malgré le fait qu'il ait la nationalité ukrainienne. Dans ce sillage, Denis Krivosheev, directeur adjoint d'Amnesty International pour l'Europe de l'Est et l'Asie centrale, s'est indigné dans une déclaration publiée via le portail officiel d'Amnesty International pour l'Europe de l'Est et l'Asie centrale, soulignant que ce procès est «une violation flagrante du droit international humanitaire à bien des égards». Pour mémoire, les trois individus sont poursuivis dans la RPD qui, avec celle de Lougansk, constituent deux Etats séparatistes de l'Ukraine qui ont été reconnus par le président russe Vladimir Poutine en février 2022.