Le nouveau ministre brésilien de l'Agriculture, Marcos Montes, se rend cette semaine au Maroc, en Egypte et en Jordanie pour une tournée diplomatique, dont l'objectif est d'étudier l'éventualité d'augmenter les importations d'engrais en provenance de ces pays, rapporte l'Agence de presse Britannique Reuters. Montes a expliqué que ce voyage reflète la « diplomatie des engrais » adoptée par le Brésil, notant que "des représentants du secteur privé l'accompagneront lors de ce voyage". Selon Reuters, "le Brésil qui dépend des importations pour assurer 85% de ses besoins en engrais, redoute le scénario d'une éventuelle pénurie mondiale, sourtout après les nombreuses sanctions imposées à la Russie et la Biélorussie". Le ministre brésilien de l'Agriculture a souligné que son pays "cherchait à encourager les investisseurs étrangers à produire des engrais, tout en renforçant la production locale", révélant que "la visite devait avoir lieu le mois dernier, mais a été reportée en raison du Ramadan".
Le Maroc, qui est le troisième fournisseur d'engrais du Brésil après la Russie et la Biélorussie, avec d'autres pays comme le Qatar, l'Egypte et Oman, fournit 26 % des engrais importés par ce pays, qui veut compenser la baisse enregistrée de ses importations de cette substance après le déclenchement du conflit en Europe de l'Est. Notons que la demande mondiale de phosphate marocain a augmenté après le délenchement de la crise russo-ukrainienne, également, suite aux sanctions imposées contre les russes.