Des débuts à Tanger Un grand tangérois du quartier Dar Al Baroud. Formé à la fameuse école de la plage sur le sable, repère des talents pour les recruteurs, il pratiqua le football son sport favori à l'insu de ses parents en particulier son père qui tenait beaucoup à le voir terminer ses études.
A l'heure où la ville du Détroit connaissait le statut politique international, il y avait plusieurs équipes qui jouaient le championnat espagnol. La UD España et le Moghreb Aksa attiraient l'attention par la qualité de leur effectif joueurs. Au second plan, Alcazaba, Tangerina, Sevillana rivalisaient pour engager les meilleurs footballeurs.
A quatorze ans, Hassan Akesbi signait sa première licence au Sevillana de Tanger. Les dirigeants de l'époque devaient falsifier sa date de naissance pour le faire jouer avec la formation titulaire.
Ocaña, célèbre homme d'affaires, avait un restaurant sur la corniche. Il invitait tous les jours Hassan pour un régime spécial : « Il avait un grand problème du physique. Il était trop maigre et il avait besoin de deux bons steaks au déjeuner et au dîner », disait-il à l'entraineur. Deux ans plus tard, il était engagé par le club fanion du Prince Moulay Abdallah, le FUS de Rabat, où il restera quatre ans.
En 1955, c'est le grand départ pour la France où l'attendait l'entraineur algérien Kader Firoud pour jouer au Nîmes Olympique avec pour premier bulletin de paie 1000 euros et prime de signature 800 euros.
De 1955 à 1962, il inscrivait 119 buts en 204 matches. E n 1962, transfert historique d'un Marocain au club mythique du Stade de Reims où il avait la délicate mission de remplacer le premier buteur de toutes les coupes du monde Just Fontaine parti en retraite pour blessure.
Il s'entendait à merveille avec Raymond Kopa et ses 300 buts en 293 rencontres devaient susciter l'intérêt des dirigeants du Real Madrid et du FC Barcelone pour un éventuel engagement. Pour rejoindre l'un de ces grands clubs, il devait opter pour un changement de nationalité, condition qu'il avait rejetée pour rester fidèle à son pays.
Le retour au Maroc
A la fin de sa carrière, après une saison à Monaco, il retourna au Maroc pour rejouer au FUS. Sa carrière d'entraineur ne fut pas aussi fructueuse avec les équipes US de Tanger, FUS, HUSA, IZK et MAT. Bien qu'il fasse partie de l'association des anciens footballeurs du FUS, Hassan Akesbi continue à être un fervent supporter de l'IRT et suit avec passion toutes ses rencontres. Avec Ben Barek et Chicha...
Dernièrement, il était au stade Saniat Rmel pour assister au jubilé de l'ex ailier gauche Mustafa de Rincon. Parmi ses meilleurs souvenirs figurent le merveilleux match de la sélection marocaine contre l'Espagne aux éliminatoires de la coupe du monde 62 et la coupe Mohammed V remportée à Casablanca avec le Stade de Reims.
Avec la perle noire, Larbi Ben Barek, et le feu-follet Lahcen Chicha, il était considéré comme le meilleur joueur marocain. Une saison où il était classé onzième buteur de tous les championnats français.