Maintenant ou jamais. Les négociateurs réunis à Vienne sur le dossier du nucléaire iranien doivent arriver à un accord "cette semaine", a estimé le chef du Quai d'Orsay. Il y a une "urgence critique" à ce que les négociateurs réunis à Vienne sur le dossier du nucléaire iranien arrivent à un accord "cette semaine", a estimé lundi 28 février le ministère français des Affaires étrangères. Le négociateur en chef de l'Iran, Ali Baghéri, est revenu dimanche à Vienne pour poursuivre les négociations avec les grandes puissances sur le dossier nucléaire iranien. Ces derniers jours, des négociateurs ont fait état d'avancées dans les pourparlers de Vienne visant à sauver l'accord nucléaire conclu en 2015 entre l'Iran, les Etats-Unis, la Chine, la France, le Royaume-Uni, la Russie et l'Allemagne. L'enjeu est de faire revenir dans l'accord les Etats-Unis, qui s'étaient retirés en 2018 en rétablissant des sanctions contre l'Iran. Téhéran avait, en réaction, rompu ses engagements liés à ses activités nucléaires sensibles. Mais selon Téhéran, les Occidentaux n'ont pas encore pris certaines "décisions politiques" pour conclure les pourparlers. "Malheureusement, les parties occidentales et les Etats-Unis n'ont pas encore pris leurs décisions politiques sur plusieurs questions", a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh, lors de sa conférence hebdomadaire. Ces questions sont liées à "la levée des sanctions, aux garanties (américaines de non retrait, NDLR) et à certaines affirmations politiques sur le programme nucléaire pacifique de l'Iran". L'un des points de friction demeure l'absence de clarification de la part de Téhéran sur la possible présence de matériel nucléaire sur des sites iraniens non officiels --selon l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), gendarme onusien du nucléaire. Absence de «décisions politiques» pour conclure "Sans la fermeture de ce dossier (par l'AIEA), nous ne pouvons pas naturellement penser à la possibilité d'un accord sur le retour des Etats-Unis" à l'accord, a affirmé M. Khatibzadeh. M. Baghéri était rentré en Iran mercredi afin de consulter ses dirigeants et avait appelé l'Occident à prendre des décisions pour pouvoir franchir la «ligne d'arrivée» dans les négociations dans la capitale autrichienne. Celles-ci ont continué au niveau des experts en l'absence des négociateurs en chef. Les Occidentaux n'ont pas encore pris certaines «décisions politiques» pour conclure les pourparlers sur le nucléaire iranien, a cependant déclaré lundi à Téhéran, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh. Samedi, le chef de la diplomatie iranienne Hossein Amir-Abdollahian a déclaré que son pays étudiait une «ébauche» d'accord après un entretien téléphonique avec Josep Borell, son homologue de l'Union européenne. L'accord de 2015 avait permis jusqu'au retrait américain la levée de sanctions économiques internationales contre la République islamique. Elle a en échange respecté les restrictions liées à son programme nucléaire, censées l'empêcher de se doter de la bombe atomique, intention qu'elle a toujours niée.