Pour Téhéran, les discussions entre l'Iran et le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique ont produit un «résultat significatif». Les pourparlers avec le gendarme onusien du nucléaire «ont abouti à un résultat diplomatique très significatif», a déclaré le porte-parole des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh, lors d'une conférence de presse, au lendemain de la visite de Rafael Grossi, à l'approche de la mise en application d'une loi limitant les inspections des activités nucléaires en cas de maintien des sanctions américaines. L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et l'Iran ont annoncé dimanche un accord qui pourrait limiter l'impact de la décision de Téhéran ne plus autoriser à compter de mardi les inspections inopinées sur des sites nucléaires non déclarés à l'agence. Cet accord, qui prévoit que Téhéran tiendra ses principales obligations concernant les sites déclarés prévues par l'accord de Vienne de 2015, «limite dans une certaine mesure» l'impact de la décision de Téhéran de ne plus autoriser les inspections inopinées, a déclaré le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, à des journalistes à l'aéroport de Vienne au retour d'un voyage à Téhéran. «Ce dont nous sommes convenus est viable, c'est utile pour combler les divergences que nous avons et cela sauve la situation pour l'instant», a-t-il ajouté. «Mais, bien sûr, pour avoir une situation stable et durable, il devra y avoir une négociation politique et cela n'est pas de mon ressort.» L'AIEA continuera «la vérification et la surveillance nécessaires des activités pendant jusqu'à trois mois», lit-on dans un communiqué commun publié par l'agence et l'Iran, qui ne précise pas quelles sont les activités concernées. Toutefois, l'ambassadeur d'Iran auprès de l'organisation internationale à Vienne a rejeté les hypothèses selon lesquelles Téhéran aurait suspendu l'application de la nouvelle loi relative à l'accélération du développement du programme nucléaire iranien, à la suite d'une visite du directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, à Téhéran. Aucun report de la suspension des visites Gharibabadi a déclaré que la mise en œuvre de la loi - le Plan d'action stratégique pour contrer les sanctions - ne sera pas reportée et qu'aucune autorisation d'effectuer des inspections au-delà de l'Accord de garanties ne sera accordée à l'AIEA. La décision de Téhéran de suspendre les inspections inopinées ne contrevient pas aux engagements fixés par l'accord de Vienne, avait déclaré un peu plus tôt le ministre iranien des Affaires étrangères. Selon Mohammad Javad Zarif, les Etats-Unis doivent au préalable lever leurs sanctions vis-àvis de l'Iran pour sauver l'accord de 2015. «Toutes nos démarches (pour rompre l'accord) sont réversibles (...) La décision du 23 février n'est pas d'abandonner l'accord», a déclaré le ministre dans une interview à la télévision iranienne. Téhéran cherche à accentuer la pression sur la nouvelle administration américaine pour qu'elle lève ses sanctions. Le président américain Joe Biden a déclaré récemment que les Iraniens devaient d'abord cesser d'enrichir de l'uranium à des niveaux prohibés par l'accord de Vienne avant d'envisager une telle possibilité.