Après le deal avec les fonctionnaires de l'Education nationale, le gouvernement a scellé un nouvel accord avec les syndicats du personnel médical du secteur public de la Santé. Un accord qui répond à une grande partie du cahier revendicatif des médecins et des infirmiers. Revalorisation salariale, œuvres sociales, garanties professionnelles, l'Exécutif règle les dossiers épineux avant la venue de la nouvelle loi relative à la fonction de la Santé publique. Le gouvernement continue de régler les dossiers sociaux légués du mandat précédent. Après avoir répondu favorablement aux demandes urgentes des syndicats de l'Education nationale, l'Exécutif a fait de même en ce qui concerne le cahier revendicatif des médecins et du personnel de la Santé. Plusieurs séances de dialogue ont eu lieu entre les départements ministériels concernés et les représentants des syndicats ont été finalement couronnés par un accord, signé, ce jeudi, lors d'une cérémonie présidée par le Chef du gouvernement Aziz Akhannouch, en présence du ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb et les représentants de l'UMT, l'UGTM, la CDT et la FDT, l'UNTM et l'ODT. En vertu de cet accord, dont les détails sont révélés par un communiqué de la Primature, le gouvernement a donné une suite favorable à plusieurs revendications jugées prioritaires à savoir la revalorisation salariale des médecins du secteur public et ce, conformément à l'indice 509. Ceci a été annoncé, mercredi, à l'issue d'une rencontre entre Khalid Ait Taleb et le SIMSP. D'autres revendications ont été acceptées, il s'agit de la promotion d'échelle en faveur des infirmiers et la hausse des primes relatives aux périls professionnels pour tout le personnel soignant en plus des cadres administratifs. Il a été également convenu de soutenir davantage la fondation Hassan II pour la promotion des œuvres sociales au profit du personnel du secteur public de la Santé. Concernant le reste des revendications, le gouvernement et les syndicats représentatifs du secteur de la Santé se sont accordés à poursuivre le dialogue. En effet, les médecins avaient formulé d'autres demandes telles que le droit à la démission et le droit de mutation. Le gouvernement semble préparer le terrain à la nouvelle loi relative à la fonction publique de la Santé. Une loi censée transformer en profondeur le métier de médecin dans le secteur public pour qu'il soit plus attractif. L'objectif est de remédier au déficit cruel des cadres médicaux sachant que l'hôpital a besoin de 32.552 médecins et 65.044 infirmiers supplémentaires pour combler le déficit actuel.