Les plages marocaines sont sous la pression d'une nouvelle forme de pollution: les déchets liés aux équipements de protection contre le Covid-19. Eclairage Selon une étude réalisée par des chercheurs de la faculté des sciences de l'université Abdelmalek Essaadi à Tétouan, les masques anti-COVID sont de plus en plus nombreux dans les plages du Royaume et précisément dans les plages du nord. En effet, l'étude dont les conclusions ont été publiées par le site sciencedirect.com, a relevé « une forte densité des masques faciaux » sur les plages touristiques de Fnideq, M'diq, Azla et Kaa Asrasse, pendant la période allant de février à juin 2021. Plus de 300 masques faciaux jonchent désormais les 5 plages du nord En tout, 321 masques faciaux ont été retrouvés dans les cinq plages, dont 96,27% étaient à usage unique. Dans le détail, 105 masques faciaux ont été retrouvés dans la plage de Martil, 99 dans la plage de Fnideq, 54 masques dans la plage de M'diq, 39 masques dans la plage d'Azla et 24 retrouvés dans la plage de Kaa Asrasse. La densité des masques faciaux, quant à elle, dépend des périodes: 23,05% du nombre total de masques ont été trouvés en février, un faible nombre de masques enregistré pendant le mois de Ramadan (avril-mai), 41,43 % en juin en raison du nombre plus élevé de visiteurs qui ont fréquenté les plages qui ont été « étudiées ».
Masques jetables : quel impact écologique ?
Ainsi, selon les auteurs de cette étude, si cette situation n'est pas gérée de manière rationnelle, des décharges incontrôlées pourraient en résulter. « Avec le grand nombre de masques introduits sur la plage, nous émettons l'hypothèse que la pollution microplastique pourrait augmenter drastiquement en Méditerranée marocaine dans les années à venir, déplorent les auteurs de cette étude. Et d'ajouter : « Des efforts importants sont nécessaires pour réduire ce type de déchets ». Selon ces derniers, les menaces potentielles présentées par les masques faciaux en tant que source de fibres microplastiques ont déjà été démontrées par plusieurs études, d'autant plus qu'ils seront altérés par des facteurs naturels tels que la lumière du soleil, notant parallèlement que la présence de ces masques sur les plages constitue une menace d'enchevêtrement pour les oiseaux marins, entre autres.