Alors que la crise entre Rabat et Berlin dure toujours, les premiers signes de détente sont là. Après l'appel de Nasser Bourita à construire des relations claires et basées sur la réciprocité, l'Ambassade allemande à Rabat a publié un communiqué élogieux à l'égard du Maroc, tout en infirmant un rapport attribué aux renseignements allemands, jugé anti-mrocain. Détails. En pleine crise diplomatique entre le Maroc et l'Allemagne, Berlin est déterminée à tourner la page des malentendus et rebâtir des relations plus fortes avec le Royaume. C'est ce qu'à indiqué l'Ambassade allemande à Rabat dans un communiqué, diffusé sur les réseaux sociaux. La mission diplomatique de Berlin a précisé qu'il est de l'intérêt des deux pays de rétablir des relations diplomatiques "bonnes" et "élargies", qualifiant le Royaume de "partenaire central". Le communiqué a fait part de la volonté de l'Allemagne de regarder vers l'avenir et de poser les jalons d'un partenariat d'égal à égal, mutuellement bénéfique. Cette position est en harmonie avec les dernières déclarations du ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita, qui a appelé à revoir les relations moroco-allemandes sur une base de réciprocité et de respect mutuel. Le discours élogieux de l'Allemagne dénote d'une volonté d'ouvrir une nouvelle page après une crise diplomatique sans précédent, qui a poussé le gouvernement marocain à suspendre les contacts avec l'Ambassade allemande à Rabat et à rappeler l'ambassadeur du Maroc de Berlin. Le Royaume avait reproché à l'Allemagne ses positions ambiguës sur la question du Sahara, après son opposition ostentatoire à la reconnaissance américaine. Aussi l'affaire Mohamed Hajib et la marginalisation du rôle du Maroc dans la crise libyenne ont-t-elles exacerbé la colère de Rabat. Par ailleurs, l'Ambassade de l'Allemagne a réagi à un rapport attribué aux renseignements allemands, jugé hostile au Maroc. Le communiqué a démenti ce rapport, précisant que son auteure présumée, Isabelle Werenfels est une spécialiste des questions maghrébines, au sein de l'Institut allemand des affaires internationales et de sécurité et donc aucune relation avec les services de renseignement extérieur.