-Une organisation d'amateurs... -Un SOS du club : 4 milliards de centimes de dettes ! -Situation de la trésorerie : 0 Dh ! Mécontentement des journalistes
Le premier point de presse de la commission provisoire de l'IRT était attendu avec beaucoup de curiosité. Tout le monde voulait savoir où en était le club professionnel de la ville qui représentait la Région de l'axe Tanger-Tétouan-Al-Hoceima à la division de l'élite Botola Pro DI. Il y avait un peu de tout : la passion, l'impatience, le doute, l'incertitude. Il était temps d'en découvrir tous les secrets dans le but d'arriver à la transparence. Un hôtel cinq étoiles était choisi pour l'évènement. Le président Mohamed Ahkane était aux anges car il s'apprêtait à affronter une pléiade de reporters venus de tous les coins. Il était aussi prêt à recevoir des invités de marque en un vrai héros. Comme il l'a déclaré lui-même, c'était une expérience inédite qu'il n'avait jamais vécue. Malheureusement, cette nouvelle rencontre comité-presse fut un grand fiasco sur tous les plans dans le domaine d'organisation. Une petite salle de réunion pour 30 personnes, plus petite qu'une classe de cours d'enseignement primaire était choisie pour accueillir plus de 150 journalistes. Incroyable mais vrai, il y avait une sorte de souk et les chaises étaient introuvables. Devant un spectacle alarmant et honteux, il fallait trouver un interlocuteur pour s'expliquer mais le dialogue avec le responsable d'organisation était impossible. Il était regrettable de voir les représentants de presse accrédités quitter la salle pour signe de protestation : radio et télévision marocaine (SNRT), radios privées, Al Alam, Le Matin, L'Opinion, le Journal de Tanger ont préféré rester au hall de la réception de l'hôtel. Le seul moyen de travail qui était disponible consistait à laisser plusieurs appareils d'enregistrement sur la table du président pour satisfaire les nombreux supporters de l'IRT qui étaient passionnés pour les dernières nouvelles.
Les questions soulevées Le contenu du point de presse était composé de questions-réponses touchant les problèmes suivants : -La nomination de Miguel Gamondi à la direction technique est la conséquence des normes de la FRMF car ni Jaâfar Rquik, ni Abdelouahid Ben Kacem ne sont titulaires d'un diplôme homologué et ne peuvent occuper le banc de touche que pendant quatre rencontres. Maintenant, le club les a inscrits pour suivre les stages des instructeurs et encadreurs marocains. Ils seront les entraineurs de l'équipe dans l'avenir. Pour le moment, ils sont maintenus comme adjoints de l'entraineur. -Le staff technique vient d'augmenter le nombre de ses membres. Au total, il y en a 6. Cela parait contradictoire avec la politique d'austérité du club. Mais si on réfléchit sur le cout global mensuel de l'opération, on trouvera que le comité n'a pas fait de dépenses supplémentaires. Le salaire de tout le staff est inférieur à ce que touchait Casoni soit 25 millions de centimes. -Pour les litiges avec la FIFA et la FRMF pour les ex entraineurs et ex footballeurs non payés et les autres dettes, l'IRT doit trouver 4 milliards de centimes pour résoudre toutes les questions en instance. -Pour le sponsoring, il est à signaler le dernier accord avec Tanger-Med pour le renouvellement de la subvention. Quant aux autres sponsors, il existe des pourparlers avec leurs dirigeants. Pour les conseils élus, la somme de 600 millions de centimes est sur la voie du règlement dans le cadre d'aider financièrement l'équipe de la ville. La situation actuelle de la trésorerie est de 0 dh. -La commission provisoire a décidé de contacter les plaignants pour un règlement à l'amiable. Fouzir, l'ex joueur réclame, 350 millions de centimes et il parait qu'il est difficile de s'entendre avec lui. Deux dossiers viennent d'être réglés grâce aux bonnes volontés : Bernard Casoni et Pedro Benali ont signé le quitus attestant qu'ils ont été payés. -Avec la situation actuelle, il est impossible de « bouger » au marché hivernal. Ce qui explique qu'il n'y aura pas de nouvelles recrues. Tous les efforts seront orientés vers la qualification des quatre footballeurs de l'effectif qui ont un salaire et ne jouent pas. -Bientôt, la commission provisoire qui est un conseil de sauvetage sera remplacée par un comité d'un mandat de quatre ans. A ce sujet, les démarches sont en cours. -Rompre avec le passé est la devise de la commission provisoire. Les dirigeants actuels souhaitent oublier et faire oublier le passé de l'IRT. Assainir et rien qu'assainir le club dans tous les domaines avec une politique d'austérité et surtout une politique des jeunes avec une priorité primordiale au « produit local » et une ouverture très proche du centre de formation des jeunes footballeurs.
Quelle conclusion ?
Quelle conclusion faut-il tirer de ce point de presse ? Deux faits saillants méritent la réflexion. Le premier est l'organisation qui est le travail de la cellule d'information a montré encore une fois que la gestion de la commission provisoire était loin de toute une politique du professionnalisme recommandée par la grande dernière réunion de Skhirat sur le sport. Le deuxième est la contradiction dans les déclarations du président qui critique l'ancien comité. D'ailleurs, qui est le comité sortant c'est bien cette commission provisoire avec seulement le départ de Aberchane, de Khaidar et de trois autres figurants. En plus, personne ne voit comment une formation IRT pourrait vivre avec des dettes de 4 milliards de centimes avec une éventuelle relégation en division II, au cas où il y aurait impossibilité de payer.