Il y a bien longtemps, la presse accréditée à Tanger se plaignait du manque de communication avec le comité de l'IRT qui ne travaillait avec la transparence et beaucoup de choses se passaient à l'insu des journalistes. Le même scénario se répétait avec la commission provisoire qui prenait les rênes de l'équipe après la démission de Abdelhamid Aberchane et de ses proches collaborateurs. Ce matin, le premier communiqué officiel signé Mohamed Ahkane arrive à la rédaction. Il fait mention du limogeage de Bernard Casoni et de son staff technique pour des raisons non expliquées. Incroyable mais vrai, une commission provisoire constituée de 17 membres avec de nombreuses commissions prend une décision à l'improviste en se séparant d'un entraineur qui a laissé une excellente impression avec son sérieux travail à Oujda sur le banc de touche du MCO. Il est certain que la majorité de nos amis dits provisoires manque d'expérience dans la gestion d'un club surtout dans le domaine technique et personne ne sait avec qui il y a eu une concertation. En plus, est-ce que la commission provisoire a demandé l'avis des membres adhérents, bien sûr que non selon leurs propres déclarations recueillies. A-t-elle consulté le wali qui est actuellement le vrai mandataire de l'IRT en l'absence d'un vrai comité d'autant plus que la première autorité de la ville a beaucoup fait pour la constitution d'un bureau provisoire susceptible de sauver la seule équipe de la Botola I de toute la Région Tanger-Tétouan-Al-Hoceima. Limoger un entraineur après seulement 8 journées de championnat, est une décision irraisonnable. Pendant cette brève période, peut-on évaluer le travail d'un technicien ayant entrainé l'Olympic de Marseille ? Il est vrai que ce limogeage pourrait sans aucun doute avoir des conséquences très graves. A l'heure où la trésorerie souffre du manque de recettes (matches à huis clos, crise de la pandémie, fuite des sponsors, ajournement de la subvention du parrain l'ONDA), Mohamed Ahkane et ses camarades se permettent le luxe d'avoir des dépenses supplémentaires : compensation du staff technique pour résiliation du contrat environ 180 millions de centimes, engagement d'un autre entraineur avec sa prime de signature. Comme les supporters l'ont toujours dit, l'IRT est un pauvre qui mène la vie des riches. Les raisons de cette séparation ne sont pas claires. Par-ci, par-là l'on parle d'un litige entre Bernard Casoni et ses joueurs dans l'organisation des entrainements et dans la tactique des rencontres officielles. L'on parle aussi d'un manque de communication entre les deux parties. D'après une enquête menée, il semble qu'il existe deux clans dans l'effectif : les pour et les contre le Français. La dernière déclaration de l'entraineur français après le fiasco de Berkane (4-1) donne beaucoup à réfléchir : « Il y a des choses graves à l'IRT. Il est honteux d'en parler ». Depuis son engagement à Tanger, il était clair qu'il n'était pas content. Une goutte avait fait déborder le vase : Bernard Casoni travaillait avec des footballeurs qu'il n'avait pas demandés. Tous les recrutements avaient été faits pendant son absence en France. Une seule recrue sous ses ordres était l'ex oujdi du MCO l'Algérien Abdellah Moudden. Le communiqué parle également du nouveau remplaçant à la direction technique : Jaâfar Rkik, le directeur actuel du centre de formation. La nomination est-elle provisoire ou définitive ? Si les bons résultats n'arrivent pas, fera-t-on appel à un troisième entraineur ? Autant de questions auxquelles il est difficile de répondre car l'IRT parait dans le gouffre. Et l'assemblée générale extraordinaire, premier objectif de la commission où est-elle ? A vrai dire, la tenue d'une assemblée pour la constitution d'un comité aurait été la première priorité avant le limogeage de l'entraineur. Personne ne doit oublier que cette commission provisoire ne peut travailler plus de trois mois selon les règlements en vigueur.