Bien qu'ayant marqué quatre buts, sous la tutelle de son nouvel entraineur Jaâfar Rkik, l'IRT a joué un tout petit match avec des erreurs impardonnables surtout en défense. Le score de 4-2 ne reflète aucunement la physionomie de la partie dominée par une formation courageuse du Diffaâ d'El Jadida dont les footballeurs ne cessaient de croire à l'égalisation du score. Avec un 4-0 des Tangérois, les poulains de Benchikha ne se sont jamais découragés. Ce courage venait incompréhensiblement à partir de la cinquième minute du jeu au moment de la juste expulsion de leur défenseur Rabja. Evoluant à dix pendant 85 minutes, les Jdidis n'étaient point inférieurs à leurs adversaires. Jusqu'à la 80ème minute, l'ordinateur indiquait 59 pour cent de domination pour les visiteurs et 41 pour cent pour les locaux. Incroyable mais vrai, une équipe avait le ballon et une autre marquait les buts. Pour la première fois, Hamoudane, Axil, Ijrouten jouaient ensemble. Le trio d'attaquant sera sans aucun doute l'un des meilleurs du championnat. Buteurs de race, ils se sont partagés les quatre buts : Hamoudane 1ère minute, Axil 33ème et 55ème minutes, Ijrouten 42ème minute. Avec un peu plus de chance et avec un peu plus de concentration, ils auraient pu aggraver le score et un 5-0 ou un 6-0 n'aurait étonné personne. Une mention spéciale pour l'international gambien Axil meilleur footballeur sur le terrain. Lorsqu'il a le ballon, il est un grand homme pour troubler l'ordre. Il provoque les cartons, il obtient les coups francs, il marque les buts. Cette saison, plusieurs de ses adversaires étaient avertis par l'arbitre : deux expulsions et six cartons jaunes sans toutefois oublier les avertissements verbaux qui donnent plus de peur que de mal aux joueurs. Axil est une « pièce maitresse » à l'IRT car il est l'un des rares attaquants qui joue avec et sans ballon. Parfois même on le retrouve à la défense surtout dans les balles aériennes un point fort chez lui. Bien sûr, il y a aussi la technique, le danger et l'astuce de Hamoudane en attaque après son retour de l'Arabie Saoudite où il était professionnel pendant deux années. Après le quatrième but, il n'y avait qu'une seule formation sur le terrain : le Diffaâ d'El Jadida. Avec un grand vrai meneur, le capitaine Hadraf avait les ordres de son entraineur pour entrainer ses coéquipiers à l'attaque. Par-ci, par-là, le danger était présent et la surface de réparation de l'IRT semblait le « refuge » des footballeurs visiteurs avec la « faim » de marquer les buts, ne serait-ce que pour sauver l'honneur. Il n'y avait aucun souci de la défense. Au lieu de profiter de cette situation d'aventure, les Tangérois se repliaient en défense, renonçant même aux contre-attaques. Toujours Hadraf dans les opérations : auteur de deux buts aux 66ème et 74ème minutes une échappée trompant Konate et Lemjhed et un pénalty. Intervention remarquable de la VAR qui a beaucoup aidé l'arbitre dans ses décisions : de Rabja et les deux pénaltys qui au début n'étaient pas signalés. Une perte de temps avec l'arrêt du match car les trois fautes semblaient très claires. Que peut-on dire de cette deuxième victoire de l'IRT ? Méritée et plus que méritée du fait que tout l'effectif joueurs vit le calvaire dans la mesure où l'avenir du club est plein d'incertitude et de doute. L'ancien comité est parti en laissant la trésorerie dans le gouffre et les salaires de cinq mensualités en instance avec les loyers des maisons de fonction non payés. Le moral est très bas dans toute l'équipe. En plus, le prendrai, prendrai pas, le partirai partira pas de la commission provisoire met tout l'avenir du capitaine Hamoudan et ses camarades ainsi que leur famille dans le doute. Une assemblée générale extraordinaire objectif tracé de l'IRT n'a pas encore été fixée. Pourquoi, personne n'en sait les raisons. Heureusement, la moitié des salaires du club a été réglée.