Peut-on parler de progrès du football marocain lorsque dans un match monotone de la Botola I professionnelle, deux équipes n'arrivent pas à créer une seule occasion de but pendant toute une première mi-temps. Ni l'IRT ? Ni le MCO ne mérite la victoire. On s'attendait à voir des écoles différentes, la française et l'algérienne, mais il y avait une absence de système de jeu d'un côté comme de l'autre. Heureusement pour les footballeurs, le huis clos favorisait leurs intérêts car ils auraient pu été sifflés si les spectateurs avaient été présents dans les gradins. Encore une fois, la crise de l'absence d'un comité officiel IRT a bien montré qu'il n'était question ni de la gestion administrative, ni de la gestion financière. A vrai dire, ce qui ne va pas chez les Tangérois est la constitution de l'effectif joueurs. L'on se demande partout qui est responsable de l'engagement des nouvelles recrues. Dans sa totalité, l'équipe a été très mal renforcée. Ce qui donne beaucoup à réfléchir, c'est l'engagement de Bernard Casoni après la signature des soi-disant renforts. Le groupe IRT est la débâcle sur tous les plans. Chez les locaux, il y avait 65 pour cent de domination, chez les visiteurs 35 pour cent. Bien sûr dominer n'est pas gagner. Aucun tir au but, aucune occasion, aucune précision dans les passes, un milieu de terrain inexistant, l'IRT une formation sans âme, sans concentration, sans condition physique avec des footballeurs perdus sur le terrain. Une première mi-temps de sommeil et de fatigue avec un Hamoudane et un Alexis trop isolés. En deuxième mi-temps, une nette amélioration dans le jeu de la part des poulains de Casoni surtout après la rentrée bien que tardive du buteur Ijrouten. Comme durant les premières quarante cinq minutes de la rencontre, la domination continuait du côté de l'IRT dont l'attaque constituait la faiblesse de l'équipe. On croyait « aveuglément » que Hamoudane et Alex allaient concrétiser les rares occasions qui se présentaient. Malheureusement, ils ne savaient à quoi jouer. Actions confuses, précipitation dans la surface de réparation, mauvais tirs, coups francs et surtout corners très mal tirés. D'ailleurs, dans les deux camps, il manquait un meneur de jeu. Les seuls buts de la partie furent l'objet d'action isolée ne présentant aucun danger avec une défense manquant de concentration et d'attention. A la 17ème minute, Bahrou ouvrit le score pour le MCO à la suite d'un faible tir que Aouattah le remplaçant de Lemjehed aurait dû arrêter s'il avait eu un peu plus de vision. L'égalisation fut l'œuvre de Ijrouten, le remplaçant de luxe, à la 61ème minute dans un cafouillage. Le 1-1 donna plus de volonté à Konaté et à ses coéquipiers pour se mettre à la recherche du but de la victoire. A la 79ème minute, le même Konaté avait le but tout fait mais rata lamentablement le tir alors qu'il était tout près du portier oujdi. Il y avait dans le jeu plus de peur que de mal. Conscient de la supériorité des locaux sur le terrain sur le plan de la domination, le MCO se replia en défense en se basant sur des contre attaques qui, pourtant, n'étaient pas dangereuses. A la 89ème minute, soit à une minute de la fin du temps règlementaire, coup de théâtre au Grand Stade de Tanger. Une faute sur Hamoudane et la VAR attira l'attention de l'arbitre sur l'existence d'un pénalty. Protestation des visiteurs. Khallati tira la faute maximum et rata incompréhensiblement le but.