Le MCO, un autre prétendant à la montée à la division des professionnels l'Elite I, est le premier club qui a battu l'IRT au championnat 2013-2014 et à Tanger même au Grand Stade devant 30.000 spectateurs. Au cours de ce week-end, tout le Nord était en « ébullition footballistique ». Avec la recette de Tétouan du Saniat Rmel, le nombre de billets vendus a dépassé 40.000 dans les deux villes pour une rencontre de Champion's League Afrique et un sommet de seconde division. Les Oujdis étaient supérieurs : domination du ballon, occupation du terrain, condition physique, motivation. Leur victoire était méritée sans aucune contestation. Le mérite revenait sans aucun doute à leur entraineur Hassan Oughni qui a dirigé son équipe avec beaucoup d'intelligence. On croyait que les visiteurs allaient viser le nul en se cantonnant en défense comme c'est la coutume des formations marocaines évoluant à l'extérieur. Mais il n'en fut pas ainsi et le jeu était ouvert durant les quatre vingt dix minutes de jeu. Leur tâche fut certes facilitée par la médiocre prestation des Tangérois qui ont fait leur plus mauvais match de la saison. Bistara et ses coéquipiers étaient méconnaissables et leur point faible fut comme toujours le côté offensif. Il est vrai que l'IRT marque très peu de buts dans ce championnat qu'il domine de bout en bout surtout grâce à la solide défense qui n'a été battu que cinq fois avec deux pénaltys tirés. Le banc de touche du MCO était actif durant toute la partie. Il y avait plusieurs solutions proposées et les joueurs gardaient le ballon quand il fallait évoluant parfois par des contre-attaques dangereuses. Celui de l'IRT était passif et n'a pas réagi. A vrai dire, ce n'est pas en faisant entendre les cassettes des chansons des Ultras Hercules dans les vestiaires à la mi-temps que Benhachem peut remédier à la situation des footballeurs perdus dans le terrain. Quand l'équipe rentre dans les vestiaires avec un 0-1, le staff technique doit trouver des solutions techniques. Inconcevable, l'IRT jouait sans avant-centre et Kormina ne savait à quel saint se vouer avec le système de jeu imposé. Une catastrophe dans les postes d'arrières : personne ne comprenait leur rôle. Chaque formation eut sa propre mi-temps : la première pour MCO, la seconde pour l'IRT. La première occasion de but se situait à la 8ème minute quand Cherradi adressa un tir foudroyant des 25 mètres et dégagement en corner de l'excellent portier Yahia. A la 30ème minute réplique de Ali Thiam : avec un peu plus de maitrise et de sang froid, il aurait pu ouvrir le score en dépit de la détente de Bistara. On jouait la 37ème mn, quand le même joueur marquait l'unique but de la partie d'un joli coup de tête à la suite d'un corner. Douche froide au Grand Stade. Pression sur le banc de touche. En deuxième mi-temps, les Tangérois étaient disposés à remettre la pendule à l'heure en obtenant au moins l'égalisation pour continuer le record mondial avec 0 défaite en championnat. Domination « stérile » et confusion dans les actions. On jouait plus avec le « cœur » qu'avec la « tête ». Les occasions de but étaient nombreuses mais la maladresse dans les tirs était flagrante. Hamoudane, Mrabet, Kormina, Hervé rataient lamentablement le but égalisateur. Le changement de Ait Hamou par Amiich aurait donné un bon résultat s'il n'y avait pas un abus dans les passes avec un jeu trop individuel. Beaucoup de lacunes n'étaient pas corrigées. Hassan Oughni était satisfait de la victoire de ses poulains mais il a n'a pas cessé de faire les éloges de l'adversaire et surtout du public tangérois : « Je félicite mes joueurs qui ont donné le meilleur d'eux-mêmes en battant une grande équipe de l'IRT qui mérite la montée. Quant au public de Tangérois, il est l'un des meilleurs du Royaume et sa sportivité est exemplaire ». De son côté, Amine Benhacem continue sa politique de « bouder » la presse comme dans toutes les rencontres.