Avec une végétation trop sèche et abondante, une canicule exceptionnelle, le chergui qui ne faiblit pas et la présence de vacanciers, le risque d'incendies de forêt est de plus en plus élevé. Les incendies de forêts sont de plus en plus fréquents dès lors que trois conditions minimales sont réunies : la présence d'une végétation combustible, des conditions météorologiques favorables et la présence d'une source d'ignition qui déclenche le départ du feu. C'est exactement le cas actuellement dans plusieurs zones de la région Fès-Meknès. A Ifrane, Sefrou, Boulemane et tout le Moyen Atlas, la végétation est trop sèche et abondante, la canicule qui sévit, le chergui qui ne faiblit pas et la présence de vacanciers, autant d'éléments qui augmentent la probabilité d'incendies. Tous les services de lutte contre les incendies, la population proche du domaine forestier et les associations sont en alerte. Le risque est au maximum. Déjà à Sefrou, plus de 800 hectares de forêts ont été ravagés par des incendies la semaine dernière qui a enregistré des records de température oscillant entre 46 et 50°c dans certains endroits. Le département des Eaux et Forêts a précisé que les espèces forestières les plus touchées par les incendies sont essentiellement le chêne vert et des essences secondaires. Le feu, dont l'origine reste indéterminée s'est propagé sur la province d'Ifrane ravageant d'autres espèces. C'est l'intervention des secours et des corps spécialisés de la protection civile, des Forces Armées Royales, de la gendarmerie Royale, des Forces auxiliaires et le déploiement d'un matériel assez lourd au sol appuyé par des canadairs qui ont pu maitriser à temps le feu et éviter une catastrophe écologique. Plus de 53.000 ha étaient menacé dans un relief très accidenté qui n'a pas aidé les forces de secours. Le dispositif de veille et d'intervention reste à son niveau maximal de mobilisation vu que les conditions sont favorables à une propagation des feux à tout instant. La végétation forestière est très sèche et vulnérable, la vague de chaleur qui sévit actuellement est exceptionnelle et un vent chaud et sec souffle dans tous ses contrées. Comme la majorité des incendies sont d'origine humaine, tous les utilisateurs du domaine forestier (vacanciers, agriculteurs, apiculteurs, éleveurs...) doivent redoubler de vigilance, éviter l'utilisation du feu en ces périodes de canicule et surtout alerter le plus vite possible en cas de fumée ou d'incendie. Notre pays fait face à une pandémie inquiétante, évitons de lui faire courir d'autres risques de catastrophes par des comportements irresponsables.