« Les ressources en terre constituent un support essentiel et incontournable pour la vie humaine », affirme Monsieur Khaled Cherki, Président du Groupe Africain des Négociateurs- Points focaux nationaux, lors d'une session informative organisée, jeudi à Rabat, par le bureau de Coordination régional pour l'Afrique de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la Désertification (CNULD). Accélération de la grande muraille verte, perspectives de l'initiative 3S (soutenabilité, stabilité et sécurité en Afrique), Mécanisme Mondial pour des partenariats durables et la coordination internationale de la lutte contre la sècheresse, et d'autres initiative de lutte contre la dégradation du territoire africain traitées lors de ladite session, qui s'inscrit dans le processus de plaidoyer et mobiliser les acteurs potentiels en faveur de lutte contre la désertification en Afrique.
Intervenant lors de cet événement, Sylvia Lopez, Coordonnatrice Résidente du Système des Nations Unies au Maroc, a mis en exergue la dynamique de destruction rapide des terres et des forets qui menace le monde avec un taux de perte des surfaces forestières équivalentes à un terrain de football chaque 3 secondes. Elle a cet égard souligné l'impératif de réagir en urgence pour protéger l'avenir de notre continent. Le projet de grande muraille verte (GMV) Du Sénégal au Djibouti, en passant par le Mali, le Nigeria, le Soudan et d'autres pays, le projet de la grande muraille verte qui s'étend sur de 8000 Km (l'une des zones les plus pauvres du monde) consiste à implanter une nouvelle vie sur une terre gravement détruite. Selon Birguy Lamizane, dirigeante du projet GMV, le projet vise à améliorer les conditions de vie de millions de vie sur le continent et à trouver des solutions adéquates à un ensemble des risques qui pèsent sur le monde entier. Ceci passe, selon l'intervenante par la réalisation de plusieurs objectifs, notamment pouvoir coordonner les efforts des différents acteurs à travers une harmonisation entre les partenaires, les bailleurs de fonds, les exécutants et les bénéficiaires du projet de la GMV. Il s'agit également d'assurer un suivi concordant à l'ensemble des activités mise en œuvre ou en cours d'application de la part des partenaires. Aussi il faut réussir à établir une connexion entre les acteurs afin d'amplifier et promouvoir la zone du Sahel autant qu'une terre d'avenir. Le dernier objectif concerne l'implication du secteur privée et de la société civile qui peut amener leur pierre à l'édifice en termes de la multiplication des efforts de recherche et d'innovation qui s'engage à la promotion du projet GMV. Par ailleurs, La GMV se base sur cinq piliers avec une seule vision commune, le premier pilier repose sur l'investissement des PME, et sur le renforcement des chaines de valeurs, des marches locaux et l'organisation de l'export. Le deuxième s'appuie sur la restauration de la terre et le management de l'écosystème durable .Le troisième part de l'accès à l'énergie renouvelable qui va résoudre la déforestation qui représente la source numéro 1 de l'énergie dans ces pays. Le quatrième se fond sur la promotion de la gouvernance dans un cadre institutionnel, qui va aider à solutionner le défis de la dynamique migratoire vers les villes et même vers d'autres pays et continent. Le dernier pilier se base sur l'affermissement de la différente capacité dans le cadre de consolidation de l'écosystème. « Le message que nous voulons laisser, c'est que la grande muraille est un programme de développement intègre, base sur la restauration de l'écosystème, la création de l'emploi et l'amélioration de vie. L'UNCCD et l'union africaine travaillent ensemble pour accélérer, ainsi que nous essayons de coordonner avec l'ensemble des acteurs de la grande muraille verte afin de promouvoir l'avancement du projet. » conclut Birguy. Dans ce même sillage, Daniel Tsegai, Chargé de programmes ERPA, UNCCD, a évoqué dans son intervention les points essentiels de la convention des Nations Unies pour combattre la désertification, en mettant en avant le travail des groupes intergouvernementaux pour faire face à ce problème. Il souligne que « la sécheresse est la cause numéro 1 des répercussions économiques et sociale, elle se tient au premier rang des risques naturelle, et elle peut se transformer a un vrai désastre si on ne réagit pas de la manière convenable ».