La première conférence sur la Grande muraille verte a été clôturé à Dakar, sous le thème : «Restauration des paysages d'Afrique : la voie à suivre». Malgré l'engagement des décideurs mondiaux et des partenaires pour une enveloppe supplémentaire de 4 milliards FCFA au cours des 5 prochaines années, la Grande muraille verte est loin d'atteindre ses objectifs. Animée par des intentions fermes de restaurer la productivité des terres dégradées dans le Sahel et le Sahara, la première conférence sur la Grande muraille verte qui s'est tenue à Dakar, du 2 au 7 mai, a accouché d'une souris. Placée sous le signe : «Restauration des paysages africains : la voie à suivre», cette rencontre a peiné à définir les contours de l'initiative en proie à plusieurs difficultés. C'est un engagement des pays africains à accélérer les progrès sur l'initiative de la Grande muraille verte qu'on aura obtenu, en plus de l'enveloppe supplémentaire de 4 milliards FCFA, au cours des 5 prochaines années, promise par les décideurs mondiaux et les partenaires clés du développement, lors du Sommet de Paris sur le climat (COP21). 20 millions En attendant la matérialisation des engagements par une feuille de route attendue, 46% des terres africaines sont actuellement touchées par la dégradation, menaçant les moyens d'existence de près de 65% de la population du continent. En 2015, plus de 20 millions de personnes dans le Sahel étaient en situation d'insécurité alimentaire. Espoir Face à ces défis urgents liés à la baisse du financement, le manque d'eau et l'absence de main-d'œuvre, la Grande muraille verte est pleine de promesses et peut constituer une possibilité d'améliorer leurs perspectives économiques et de combattre le changement climatique. Pour les ministres africains, «le renouvellement des engagements ravive l'espoir que la Grande muraille verte atteigne son objectif audacieux de transformer la vie des populations les plus pauvres du continent par la restauration de la productivité des terres dégradées». Dans la foulée, Jamal Saghir, conseiller régional du vice-président pour l'Afrique du Groupe de la Banque mondiale, estime que l'initiative de la Grande muraille verte offre une plateforme opérationnelle pour répondre au défi du développement des terres arides africaines», a déclaré. Valoriser le cordon de sécurité Dans une dynamique de mobilisation des acteurs à la base et des collectivités locales, les ministres africains souhaitent que la «Grande muraille verte réalise pleinement son potentiel de cordon de sécurité pour les populations les plus pauvres du continent». Car, l'initiative a déjà enregistré des progrès significatifs, avec 11 millions d'arbres plantés au Sénégal, 20.000 emplois créés au Nigeria et 15 millions d'hectares de terres dégradées restaurés en Ethiopie.