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Primes de participation et de performance aux Jeux Olympiques de Tokyo : Les athlètes paralympiques devront être traités sans discrimination ou en sous-athlètes !
A l'occasion des Jeux Olympiques de Tokyo qui auront lieu du 23 juillet au 8 août 2021 sont à l'horizon, le Comité National Olympique Marocain (CNOM) et le Ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports (MCJS) ont décidé d'octroyer d'importantes primes de participation et de performance comme le précise un communiqué conjoint officiel. L'objectif est d'encourager les athlètes et leurs encadrants techniques. Mais le communiqué en question, s'il précise la situation des athlètes olympiques, semble oublier le cas des athlètes paralympiques. Si le communiqué du ministère de tutelle et du CNOM détaille la valeur des primes des médailles, les primes de participation et de performance précisant que cette valeur est ajustée en fonction « des spécificités de chaque épreuve sportive, du format de la compétition et du classement final enregistré par chaque sportif qualifié », il reste silencieux sur le cas des athlètes paralympiques. C'est une forme de discrimination à l'égard d'un contingent d'athlètes qui se donnent à fond pour représenter dignement le Royaume du Maroc aux Jeux Paralympiques de Tokyo au même titre que les autres athlètes olympiques. Sur le plan des chiffres et du bilan final, ils rapportent même plus au renommée du sport national. Les Jeux Olympiques du London et de Rio sont la parfaite illustration. Si « la récompense financière a pour objectif de motiver notre délégation sportive pour représenter honorablement le Royaume du Maroc durant ces Jeux », le CNOM et le MCJS devront traiter tous les athlètes représentants le pays sur le même pied d'égalité sans favoritisme ni discrimination. Plus encore, les athlètes paralympiques sont les éternels oubliés du CNOM et du MCJS. Leur Fédération ne bénéficie pas des mêmes leviers sportifs et financiers accordés autres Fédérations. On invite les représentants du CNOM et du MCJS à jeter un coup d'œil, même furtif, sur les prétendus locaux de cette Fédération pour évaluer le degré d'injustice, pour ne pas dire du mépris, dont est traité le handisport. Le CNOM et le MCJS devront revoir leur copie et rectifier leur vision du handisport. Actuellement, l'urgence devra se focaliser sur « la récompense financière ». Le communiqué conjoint du CNOM et MCJS discrédite les athlètes paralympiques, les marginalise, les défavorise et leur porte un coup au mental. Depuis longtemps, ces athlètes et leurs encadrants s'évertuent à optimiser leur préparation aux Jeux Paralympiques de façon à représenter dignement le Royaume du Maroc, et voilà, par un simple communiqué, le CNOM et le MCJS font crouler tout l'édifice mental capitalisé durant des mois. Or, le mental est levier de la performance sportive. Si « la décision prise a pour objectif d'accompagner les fédérations sportives nationales dans la préparation des sportifs marocains, et confirme la volonté d'apporter les moyens nécessaires à notre élite sportive marocaine, en vue de représenter dignement le Royaume du Maroc aux Jeux de Tokyo », cette décision ne devra être discriminatoire. Elle devra être juste et impartiale. Tous les athlètes en partance pour Tokyo, olympiques et paralympiques, devront bénéficier des mêmes mesures d''accompagnement. Les athlètes paralympiques ne sont pas des sous-athlètes.