Un retour dans l'accord nucléaire est possible, toutefois Téhéran avertit qu'il «ne négocierait pas éternellement». Hier, dimanche, le parlement iranien a annoncé que Téhéran ne remettra jamais à l'AIEA les images de l'intérieur de ses sites nucléaires. L'Iran a estimé samedi qu'un retour dans l'accord sur le nucléaire conclu en 2015 avec des grandes puissances internationales était possible mais a prévenu que Téhéran «ne négocierait pas éternellement». «Par volonté inébranlable de sauver un accord que les Etats- Unis ont tenté de torpiller, l'Iran a été la partie la plus active à Vienne, proposant la plupart des projets», a déclaré sur Twitter le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh, en référence aux tractations visant à relancer l'accord sur le nucléaire de 2015. L'Iran et les Etats-Unis ont mené des discussions indirectes sur la relance de l'accord de 2015 entre Téhéran et six puissances internationales, qui imposait des restrictions sur le programme nucléaire de Téhéran en échange de la levée des sanctions internationales. L'ancien président américain Donald Trump avait sorti Washington de l'accord en 2018, mais l'actuel président Joe Biden cherche désormais à le relancer. Les responsables de toutes les parties ont déclaré qu'il y avait encore des problèmes majeurs à résoudre avant un retour à l'accord de 2015. «Je crois toujours qu'un accord est possible (...). L'Iran ne négociera pas éternellement», a dit Saeed Khatibzadeh sur Twitter. L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) avait déploré vendredi dernier que l'Iran ne lui ait pas répondu sur la prolongation de leur accord portant sur la surveillance des activités nucléaires de Téhéran. Aucune information ne sera donnée à l'AIEA L'agence des Nations unies a exigé de la République islamique une réponse «immédiate» sur cette question qui menace de remettre en cause les négociations menées parallèlement sur la sauvegarde du Plan d'action global commun (PAGC, ou JCPoA en anglais). C'est fait, le président du parlement iranien a déclaré dimanche que Téhéran ne remettra jamais à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) les images de ses sites nucléaires prises de l'intérieur dans la mesure où l'accord de surveillance des activités nucléaires conclu en février a expiré. «L'accord a expiré (...) Aucune des informations enregistrées ne sera jamais donnée à l'Agence internationale de l'énergie atomique et les données et images resteront entre les mains de l'Iran», a déclaré Mohamed Baqer Qalibaf. Téhéran et l'AIEA ont conclu fin février un accord de surveillance des activités nucléaires de l'Iran pour une durée de trois mois. Il avait été par la suite prolongé d'un mois, soit jusqu'au 24 juin.