Des inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sont arrivés à Téhéran pour visiter deux sites nucléaires dans le cadre d'un accord de transparence qui arrive à expiration mi-mai, ont annoncé lundi les médias iraniens. Le directeur général adjoint de l'AIEA, Massimo Aparo, doit s'entretenir avec des responsables de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA) avant de visiter les mines d'extraction d'uranium de Saghand et l'usine de production de concentré d'uranium («yellow cake») d'Ardakan, situées dans le centre du pays. M. Aparo doit également rencontrer des responsables du site d'Arak pour discuter du réacteur à eau lourde, qui suscite l'inquiétude des Occidentaux, selon un responsable de l'OIEA cité par l'agence Irna. La visite de ces deux sites, ainsi que la fourniture d'informations sur le réacteur d'Arak, fait partie d'un accord de coopération conclu en février entre l'Iran et l'AIEA sur sept mesures de transparence concernant le programme nucléaire controversé de Téhéran, qui doivent être vérifiées avant le 15 mai. Behrouz Kamalvandi, le porte-parole de l'OIEA a déclaré dimanche que l'Iran respecterait ce délai. L'Iran doit également fournir des informations sur la mise au point de détonateurs pour une bombe. En 2011, l'AIEA s'était dit préoccupée par ces «détonateurs à fil à exploser» en raison de leur «application possible dans un dispositif nucléaire explosif». Fin 2013, l'Iran et l'agence avaient déjà coopéré sur six premiers points liés au programme nucléaire iranien soupçonné de cacher un volet militaire. La coopération entre l'Iran et l'agence internationale se fait parallèlement aux négociations entre l'Iran et les puissances du groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) pour conclure un accord définitif sur le programme nucléaire iranien. Les deux parties doivent se retrouver à Vienne le 13 mai pour de nouvelles discussions. L'objectif est d'obtenir d'ici le 20 juillet la garantie que le programme nucléaire iranien est exclusivement pacifique et la levée des sanctions économiques internationales. Les grandes puissances et Téhéran appliquent depuis janvier un accord intérimaire de six mois, sous la surveillance de l'AIEA.