Une centaine de juges, issus de différents tribunaux du Royaume, prennent part à la cinquième édition du programme de renforcement des capacités des magistrats en matière des droits de l'Homme, qui s'est ouverte lundi à Rabat. Organisés à l'initiative de la présidence du ministère public en collaboration avec le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), les travaux de cette édition, qui se poursuivront jusqu'au 2 juillet prochain, doivent permettre aux participants d'approfondir leurs approches et connaissances sur des thématiques se rapportant aux droits de l'Homme, tels que les conventions internationales, le cadre institutionnel national ou encore les systèmes régionaux de protection des droits de l'Homme. Le procureur général du Roi près la Cour de Cassation, président du ministère public, El Hassan Daki, a insisté, à cette occasion, sur l'extrême importance de ce programme de formation pour les juges et la place de choix qu'occupe la question des droits de l'Homme dans la Constitution, notamment de les articles de 19 à 40. La Loi fondamentale du Royaume, a-t-il relevé, consacre les droits de l'Homme tels que reconnus universellement et stipule la protection de ces droits, en prenant en considération leur universalité et leur indivisibilité, de même qu'elle incite le pouvoir judiciaire, institutions et instances concernées, à veiller au respect scrupuleux de ces droits. Il est nécessaire d'accompagner les engagements internationaux du Royaume en la matière, a affirmé le président du ministère public, notant que les juges sont fréquemment confrontés aux questions des droits de l'Homme dans l'exercice de leurs fonctions et sous différentes dimensions (politique, civique, économique, sociale, culturelle et environnementale). Formation continue : un processus vital «Tout au long de près de quatre mois, quatre groupes ont bénéficié de ce cycle de formation, répartis entre 338 magistrats du parquet, 110 cadres et responsables de la présidence du ministère public et 57 bénéficiaires issus des différentes institutions nationales», a-t-il rappelé, notant que le cinquième contingent regroupera principalement les juges représentant différentes juridictions du Royaume. Pour sa part, le président délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), Mohamed Abdennabaoui, a souligné la vitalité de la formation continue pour les magistrats dans le domaine des droits de l'Homme, passant en revue les efforts considérables déployés par le Royaume pour la promotion des libertés, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Les juges jouent un rôle indéniable dans la protection des droits et des libertés des citoyens, a-t-il soutenu, mettant en exergue l'article 117 de la Constitution qui stipule que «le juge est en charge de la protection des droits et libertés et de la sécurité judiciaire des personnes et des groupes, ainsi que de l'application de la loi». Lancé le 10 décembre 2020, le programme de renforcement des capacités des magistrats du parquet en matière de droits de l'Homme est destiné à contribuer à l'ancrage des valeurs de ces droits au renforcement de l'Etat de droit.