Le Maroc a réalisé de nombreuses avancées considérables en matière de réforme du système de la justice au cours des cinq dernières années, a affirmé, vendredi à M'diq, le ministre d'Etat chargé des droits de l'Homme, Mustapha Ramid. Les avancées s'illustrent essentiellement par l'indépendance institutionnelle du pouvoir judiciaire, laquelle a été consacrée par la Constitution de 2011 et concrétisée par l'adoption des lois organiques relatives au Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) et au statut des magistrats, ainsi que par l'installation par le Roi de ce nouvel organe constitutionnel et la passation des pouvoirs entre le ministre de la Justice et le président du Parquet général, a déclaré à la MAP le ministre des droits de l'Homme, à l'issue d'un séminaire national sous le thème « le CSPJ: la profession d'avocat et les nouveautés judiciaires ». Par ailleurs, Ramid a affirmé que ces efforts accomplis en matière d'indépendance du pouvoir judiciaire dépassent sur de nombreux volets les références européennes en la matière. Il a en outre mis en avant d'autres réalisations accomplies, portant notamment sur le projet de Code pénal qui prévoit des peines alternatives à celles privatives de liberté, le projet de loi relative à la procédure pénale offrant des garanties d'un procès équitable et le projet de loi du Code de procédure civile susceptible de garantir l'efficacité de l'appareil judiciaire, en plus de la réforme de la justice militaire et la construction de 13 tribunaux de première instance. Sur un autre registre, il a indiqué que la promotion du métier d'avocat passe par la formation et l'éthique professionnelle, expliquant que l'avocat doit être capable de défendre judicieusement le citoyen devant la justice et d'être à la hauteur de la confiance placée en lui tout en faisant preuve de probité. Dans une allocution lue en son nom par le directeur de la législation au ministère, Bensalem Oudija, le ministre de la Justice Mohamed Aujjar a affirmé que le ministère a, dans ce cadre, conclu une série de conventions de coopération dans le domaine de la formation avec l'Association des barreaux du Maroc et 17 syndicats, notant qu'après la concrétisation de l'indépendance institutionnelle du pouvoir judiciaire, les avocats sont appelés aux côtés des autres professions juridiques et judiciaires à s'impliquer fortement dans ce processus de modernisation et à contribuer avec efficacité à la réalisation de l'efficacité judiciaire. Aujjar a avant tout souligné que l'avocat est un partenaire du juge dans la réalisation de la justice et la défense des droits et des libertés, à même de contribuer à stabilité de la société et la primauté du droit, affirmant l'engagement de son département à promouvoir la profession d'avocat en accordant une importance particulière à la formation et la formation continue des juristes. Pour sa part, le procureur général du Roi près la cours de cassation, président du parquet général, Mohamed Abdennabaoui, a souligné que la promotion de la profession d'avocat ne se limite pas uniquement à la promulgation de lois mais aussi à la consécration d'une culture sociétale à laquelle tous les avocats sont invités à y contribuer, via le développement de l'éthique professionnelle et le renforcement de la formation. Abdennabaoui a également mis l'accent sur l'importance de renforcer la représentativité des femmes dans les différents organes judiciaires et leur présence dans les postes de responsabilité, notamment au niveau du CSPJ. Organisée à l'initiative du Forum de l'avocate marocaine, sous l'égide de l'Association des barreaux du Maroc à l'invitation de l'Ordre des avocats de Tétouan, cette rencontre a été marquée par la participation d'une pléiade de responsables judiciaires, de bâtonniers et d'avocats en provenance de différentes villes du Royaume