Le Conseil de sécurité des Nations Unies a appelé à une « adhésion totale au cessez-le-feu » qui a mis fin à 11 jours de combats, vendredi matin, entre Israël et Hamas. L'organe de paix et de sécurité composé de 15 membres s'est félicité, dans un communiqué, de l'annonce du cessez-le-feu et a reconnu les efforts de médiation diplomatique déployés par l'Egypte, d'autres nations de la région, les Nations unies, le Quartet pour le Moyen-Orient « et d'autres partenaires internationaux ». Dans leur déclaration, les membres du Conseil de sécurité ont dit « pleurer la perte de vies civiles, résultant de la violence ». Les ambassadeurs ont également souligné « le besoin immédiat d'une assistance humanitaire à la population civile palestinienne, en particulier à Gaza ». Le chef des opérations de secours de l'ONU, Mark Lowcock, a annoncé, vendredi, que 22,5 millions de dollars étaient alloués sur les fonds d'urgence pour la réponse humanitaire. Le bilan des bombardements israéliens Parmi les infrastructures civiles touchées par les bombardements israéliens, 53 écoles ont été endommagées, ainsi que 6 hôpitaux, 11 centres de soins de santé primaires et le laboratoire central d'analyse Covid-19. Plus de 77 000 civils à Gaza ont dû fuir leurs maisons pour se protéger. Cinq des dix lignes électriques fournissant de l'électricité à partir d'Israël ont été endommagées, ce qui a entraîné une baisse d'environ 45 % du courant dans l'enclave. Au total, 258 bâtiments abritant des maisons et des commerces ont été détruits, et près de 770 autres maisons ne sont plus habitables, a indiqué le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA). La déclaration du Conseil a offert son soutien à l'appel lancé par le Secrétaire général António Guterres à la communauté internationale pour qu'elle travaille avec l'ONU « à l'élaboration d'un ensemble intégré et solide de mesures de soutien pour une reconstruction et un redressement rapides et durables ». « Les membres du Conseil de sécurité ont souligné l'urgence du rétablissement complet du calme et ont réitéré l'importance de parvenir à une paix globale fondée sur la vision d'une région où deux Etats démocratiques, Israël et la Palestine, vivent côte à côte en paix avec des frontières sûres et reconnues ». Selon les chiffres publiés par OCHA pour le territoire palestinien occupé et vérifiés par le bureau des droits de l'homme des Nations unies (OHCHR), 242 Palestiniens ont été tués au total depuis le 10 mai : 23 filles, 43 garçons, 38 femmes et 138 hommes. Le ministère de la Santé à Gaza a indiqué que 1.948 Palestiniens avaient été blessés, dont 610 enfants et près de 400 femmes.