Après le retour au calme dans l'enclave de Sebta, les agissements de la garde civile espagnole envers les migrants posent plus d'un point d'interrogation après la mort d'un jeune marocain âgé de vingt ans. L'ONDH exige l'ouverture d'une enquête. Suite à la crise migratoire qu'a connue la ville occupée de Sebta il y'a quelques jours, des exactions ont été observées dans le traitement des migrants par la police espagnole, accusée de brutalité envers certains d'entre eux. L'Observatoire national du développement humain a demandé l'ouverture d'une enquête sur la mort de Saber Azzouz, citoyen marocain originaire de la ville Fnideq, qui a trouvé la mort lors de sa tentative de traverser la frontière vers Sebta. La famille du défunt a accusé les autorités de la garde civile espagnole d'user d'une violence excessive qui a conduit à sa mort, précise l'ONDH dans un communiqué publié sur sa page Facebook, ajoutant que la dépouille de la victime montre des taches de sang, ce qui prouve qu'il a été brutalisé. L'Observatoire accuse ainsi les autorités espagnoles de violation des droits de l'homme et notamment les accords internationaux relatifs aux droits des migrants, demandant d'élucider les circonstances du meurtre du migrant marocain. Il demande également à l'ensemble des organisations espagnoles des droits de l'homme de faire pression sur le gouvernement de Madrid pour assumer sa responsabilité et respecter ses obligations internationales quant aux droits des migrants. Outre cela, l'ONDH n'a pas manqué d'épingler aussi les autorités marocaines sur ce qui s'est passé à l'enclave de Sebta, lui attribuant la responsabilité des conditions sociales déplorables de ces migrants, qui les a poussés à sacrifier leur vie dans la mer. Rappelons que plus de 6000 migrants dont des marocains et subsahariens ont été interceptés et puis renvoyés vers le Maroc après avoir été interceptés par les gardes-frontières espagnols. Cependant, les mineurs ont été pris en charge par les autorités du voisin ibérique. Plusieurs associations et ONG espagnoles ont exigé que leur sécurité soit garantie ainsi que leurs conditions d'accueil.