Le juge d'instruction numéro 6 de Sebta a demandé , pour la quatrième fois, au Maroc de mettre à la disposition de la Commission rogatoire les résultats des autopsies des dix corps des subsahariens repêchés coté marocain de la frontière à la suite de la tentative de prise d'assaut de la clôture séparant le préside occupé du Maroc par quelque 300 migrants le 6 février 2014. Cette tentative qui s'est déroulée du coté du môle maritime du Tarajal, s'est soldée par la mort d'au moins 15 subsahariens. La réouverture de ce dossier a été décidée en janvier dernier par un tribunal de Cadiz afin de compléter l'identification de deux des cinq personnes retrouvées morts, coté espagnol de la frontière, « avec des photos et empreintes digitales » mises à disposition par les autorités camerounaises, et également afin d'obtenir le témoignage des survivants de cette tragédie, indique l'agence Europa Press. Pour rappel, un total de 16 agents de la Garde civile espagnole avaient été inculpés par la justice espagnole dans le cadre de l'enquête sur la mort de ces 15 subsahariens par noyade, le 6 février 2014. Ils étaient accusés d'utiliser des balles de caoutchouc et d'envoyer des fumigènes dans l'eau en direction des migrants. A la suite de cet incident, qui a suscité une vive polémique en Espagne, le ministre espagnol de l'Intérieur, Jorge Fernandez Diaz, avait reconnu au Parlement l'usage, par la Garde civile, de balles en caoutchouc pour repousser et « dissuader » les immigrés, soulignant toutefois que ce matériel n'a pas atteint les clandestins subsahariens.