L'Association SOS Villages d'Enfants lance, 8 avril prochain à Dar Bouazza, un programme permettant de contribuer à l'amélioration de la protection sociale au Maroc, pour une durée de 2 ans. Un projet qui s'inscrit en ligne directe avec la Politique Publique Intégrée de Protection de l'Enfance au Maroc (PPIPEM), instaurée en 2015 au Royaume. Baptisé « Agir pour une amélioration de la protection sociale au Maroc », ce projet, cofinancé par l'Union Européenne, a pour objectif de permettre à des enfants et des jeunes en situation de délaissement parental et de mères en situation de monoparentalité de se développer dans les meilleures conditions possibles, a indiqué l'Association SOS Villages d'Enfants. L'étude « Le Maroc des mères célibataires » publiée par l'Association Insaf, indique que 153 bébés naissent hors mariage chaque jour, et 24 d'entre eux sont abandonnés, soit un par heure, notant que ces femmes se retrouvent en grande précarité et souvent rejetées de leur communauté, ce qui peut avoir pour incidence de les conduire à abandonner leurs enfants. C'est ainsi que le programme susmentionné vise à « recréer un lien social et par conséquent, une confiance pour les mères seules, qui se retrouvent en marge des normes sociales et en grande précarité économique ». Protéger les enfants délaissés L'Association SOS Villages d'enfants Maroc a tâché d'améliorer son offre de services dans ses six Etablissements de Protection Sociale, ainsi que dans ses programmes alternatifs d'accueil de remplacement des enfants sans soutien parental en renforçant le suivi des besoins psychologiques, éducatifs et de santé des 550 enfants accueillis, peut-on lire dans un communiqué. Ces établissements, a souligné la même source, constitueront le terrain d'apprentissage et de recueil des bonnes pratiques.
Deux nouveaux programmes de renforcement de la famille à Agadir et Salé ont été également créés dans le but de prévenir l'abandon. « Ces régions à forte densité de population, demandent des réponses efficaces et rapides pour agir auprès des mères cheffes de familles qui sont victimes de violences et d'exclusion sociale ». L'association a ajouté que « cette approche, fondée sur la réparation des liens familiaux fragilisés et la promotion du leadership féminin, vise à accompagner les mères seules dans le développement d'une éducation parentale respectueuse des droits de leurs enfants en matière d'accès à la santé ou à l'éducation par exemple ».