De hauts représentants américains ont pris part à une première réunion directe avec des membres des Houthis. Rien n'a filtré des discussions. De hauts représentants américains ont pris part à une première réunion directe avec des membres des Houthis, les rebelles soutenus par l'Iran qui contrôlent la capitale du Yémen, a-t-on appris de deux personnes au fait du dossier, alors que la nouvelle administration à Washington veut avancer vers une issue au conflit vieux de six ans. Les discussions, qu'aucun des deux camps n'ont rendues publiques, se sont déroulées le 26 février à Oman, selon les mêmes sources. Y ont participé l'émissaire américain pour le Yémen, Timothy Lenderking, et le négociateur en chef des Houthis, Mohammed Abdousalam. Interrogé mercredi lors d'un point de presse, le porte-parole du département d'Etat américain a refusé de confirmer ou d'infirmer une rencontre entre Timothy Lenderking et des représentants Houthis. Ned Price a dit toutefois que l'émissaire américain se trouvait désormais à Ryad pour mener des consultations supplémentaires avec des représentants saoudiens. D'après l'une des sources, la réunion à Muscat s'inscrit dans le cadre d'une nouvelle approche, de «la carotte et du bâton», du président américain Joe Biden, entré en fonction le 20 janvier et qui a annoncé le mois dernier l'arrêt du soutien des Etats-Unis à la campagne militaire menée par l'Arabie saoudite. L'administration Biden a aussi fait marche arrière sur la désignation du mouvement Houthi comme groupe terroriste décidée par l'administration de l'ancien président Donald Trump. Timothy Lenderking a incité les Houthis à mettre fin à leur offensive terrestre contre la ville yéménite de Marib, où ils ont récemment intensifié leurs efforts, ont déclaré les sources. L'émissaire américain a aussi encouragé le mouvement à nouer un dialogue actif avec Ryad en vue d'une trêve. Mohammed Abdousalam, qui est aussi le porte-parole des Houthis, n'a pas répondu à une demande de commentaire. Missile Houthi contre un site d'Aramco Sur le terrain, les Houthis ont déclaré jeudi avoir lancé un missile contre un site de la compagnie pétrolière saoudienne Aramco dans la ville de Djeddah, sur le littoral de la mer Rouge, une attaque que les autorités saoudiennes n'ont pas confirmée dans l'immédiat. La coalition sous commandement saoudien a dit avoir détruit un missile balistique tiré par les Houthis en direction de Djazan, dans le sud de l'Arabie saoudite. Aramco, dont les principales installations pétrolières se trouvent dans l'est du pays, à quelque 1.000 km de Djeddah, n'a pas répondu à une demande de commentaire. Un porte-parole militaire des Houthis a déclaré que l'attaque avait eu lieu à l'aube et qu'elle avait été réalisée à l'aide d'un drone. S'exprimant via Twitter, Yahya Sarea a indiqué que le missile avait atteint sa cible, sans davantage de précisions. Une attaque similaire avait été menée par les Houthis en novembre dernier, endommageant une usine de distribution d'Aramco à Djeddah sans perturber les livraisons de pétrole dans le pays, selon le groupe saoudien. Les Houthis multiplient depuis plusieurs mois les attaques transfrontalières vers l'Arabie saoudite, principalement contre le sud du pays. La coalition militaire dirigée par Ryad assure avoir intercepté la plupart des projectiles tirés par les rebelles.