Les discussions «se focaliseront sur l'approche double des États-Unis pour mettre fin au conflit au Yémen : une solution politique durable et une assistance humanitaire pour la population yéménite», a affirmé le département d'État dans un communiqué, sans mentionner les étapes précises du voyage officiel. L'émissaire spécial américain pour le Yémen est retourné lundi dans le Golfe afin de plaider pour une fin du conflit, au moment où les rebelles houthis continuent leur offensive en direction du dernier bastion gouvernemental dans le nord du pays. Tim Lenderking rendra visite à plusieurs nations du Golfe lors de ce voyage officiel qui durera jusqu'au 3 mars, a annoncé le département d'État. La nomination de ce diplomate par Joe Biden, quelques jours après son entrée à la Maison-Blanche, avait représenté un signe de la volonté américaine de voir une résolution à la catastrophe humanitaire au Yémen. Les discussions «se focaliseront sur l'approche double des États-Unis pour mettre fin au conflit au Yémen : une solution politique durable et une assistance humanitaire pour la population yéménite», a affirmé le département d'État dans un communiqué, sans mentionner les étapes précises du voyage officiel. Tim Lenderking était déjà présent dans la région il y a moins de deux semaines pour des discussions en Arabie saoudite. Malgré l'alliance entre les deux pays, Joe Biden s'est engagé à mettre fin au soutien des États-Unis à toute opération militaire saoudienne au Yémen. À son retour à Washington, M. Lenderking avait déclaré que les États-Unis travaillaient à «stimuler les efforts diplomatiques internationaux avec (leurs) partenaires du Golfe, les Nations unies et d'autres, pour créer les conditions propices à un cessez-le-feu et pour pousser les parties prenantes à un accord négocié de fin de la guerre au Yémen». Le déplacement diplomatique de l'émissaire américain intervient au moment où les rebelles houthis ignorent les appels de la communauté internationale à la retenue et continuent leur offensive pour s'emparer de Marib, le dernier bastion vacillant du gouvernement yéménite, soutenu par l'Arabie saoudite, dans le nord du pays. La ville est située près des ressources de pétrole les plus abondantes du Yémen. Dans l'une de ses premières décisions après son entrée en fonctions, l'administration Biden avait annulé la désignation des houthis, soutenus par l'Iran, comme organisation terroriste. Cette désignation avait été décrétée par l'administration Trump dans les derniers jours de son mandat. L'administration Biden a décidé cette annulation après que des organisations humanitaires ont alerté sur les conséquences de la désignation, qui aurait fortement affecté leurs opérations dans ce pays où 80 % de la population survit grâce à l'aide humanitaire.