La Commission européenne a dévoilé mercredi un nouveau plan visant à préparer l'Europe à la menace accrue que font peser les variants du coronavirus. Selon un communiqué de l'exécutif européen, le nouveau plan européen de préparation en matière de biodéfense contre les variants du coronavirus, appelé "incubateur HERA", collaborera avec les chercheurs, les entreprises de biotechnologie et les pouvoirs publics dans l'Union et à l'échelle mondiale pour détecter les variants, promouvoir la mise au point de nouveaux vaccins adaptés, accélérer le processus d'approbation de ces vaccins et augmenter les capacités de fabrication. "Notre priorité est de faire en sorte que tous les Européens aient accès dès que possible à des vaccins sûrs et efficaces contre le Covid-19. Dans le même temps, de nouveaux variants du virus émergent rapidement et nous devons adapter notre réaction encore plus rapidement. Pour garder une longueur d'avance, nous lançons aujourd'hui l'incubateur HERA. Il rassemble les scientifiques, l'industrie et les pouvoirs publics et mobilise toutes les ressources disponibles pour nous permettre de relever ce défi", a relevé la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, citée dans le communiqué. Pour l'exécutif européen, l'"incubateur HERA" entend notamment renforcer la capacité de réaction, à mettre au point des vaccins contre les variants et à accroître la production industrielle. Dans ce sens, l'UE va œuvrer à mettre au point des tests spécialisés pour les nouveaux variants et soutenir le séquençage génomique dans les Etats membres avec un financement d'au moins 75 millions d'euros; à atteindre l'objectif de 5% de séquençage génomique pour les tests positifs afin de contribuer à identifier les variants et surveiller leur propagation; et à renforcer la recherche et l'échange de données sur les variants grâce à une enveloppe de 150 millions d'euros. L'UE ambitionne également d'accélérer la procédure d'approbation des vaccins adaptés aux variants. En outre, elle mettra à jour ou conclura des contrats d'achat anticipé pour soutenir la mise au point ou l'adaptation de vaccins grâce à un financement européen. Par ailleurs, l'UE veut collaborer étroitement avec les fabricants pour les aider à surveiller les chaînes d'approvisionnement et à remédier aux goulets d'étranglement observés dans la production, ainsi que soutenir la fabrication de vaccins supplémentaires adaptés aux nouveaux variants. D'après la Commission européenne, ces actions iront de pair avec la coopération mondiale promue par l'Organisation mondiale de la santé et avec les initiatives mondiales concernant les vaccins. Elles prépareront aussi le terrain pour l'Autorité européenne de préparation et de réaction en cas d'urgence sanitaire (HERA). "L'HERA tirera parti des actions menées aujourd'hui et offrira une structure permanente pour la modélisation des risques, la surveillance mondiale, les transferts de technologie, la cartographie des risques liés à la chaîne d'approvisionnement, la mise en place de capacités de fabrication flexibles et la recherche-développement en matière de vaccins et de médicaments", selon l'exécutif européen.