A Casablanca, le calvaire de voir rouler les carcasses rouillées de l'ancien délégataire de service Mdina Bus, sera bientôt fini. Plus que quelques semaines pour la mise en circulation des nouveaux bus, déployés par la société Alsa. Dans une déclaration récente à la presse, le président de l'Etablissement de coopération intercommunale «Al Baida» (ECI), Saïd Rafik, a indiqué que les Casablancais devront patienter encore quelques semaines avant de pouvoir embarquer dans les nouveaux bus de la métropole. Ces derniers sont, en effet, promis depuis la signature du contrat de gestion déléguée entre les 18 communes de l'ECI et la société Alsa, en octobre 2019. «Nous nous employons pour que les nouveaux bus soient mis en circulation au plus tard fin février prochain, sinon avant si c'est possible», a assuré M. Rafik, par ailleurs président de la commune rurale de Béni Yakhlef de la préfecture de Mohammedia. En vertu de l'accord de gestion déléguée d'une durée de 10 ans, avec une option de prolongation de 5 ans, Alsa devait mettre en circulation quelque 400 bus d'occasion importés de l'étranger, concomitamment au retrait total des anciens, avant de disposer, en 2021, d'une flotte permanente de 700 bus neufs, financés conjointement par les deux parties. Dans le détail, l'opération de modernisation du parc devra démarrer avec 400 bus, sachant que la couverture du réseau va passer de 47 à 57 lignes au niveau des communes regroupées au sein de l'ECI. Il s'agit, en l'occurrence, de Casablanca, Méchouar, Mohammedia, Aïn Harrouda, Beni Yakhlef, Nouaceur, Bouskoura, Ouled Saleh, Dar Bouazza, Mediouna, Lahraouyine et Tit Mellil, Ech-challalate, Sidi Moussa Majdoub, Sidi Moussa Ben Ali, Al Majjatia Ouled Taleb, Mediouna et Sidi Hajjaj Oued Hasser. «Des bus déjà réceptionnés» A en croire plusieurs sources et des images circulant sur les réseaux sociaux, l'ECI et Alsa ont, d'ores et déjà, réceptionné les premiers lots des bus de nouvelle génération, dont 200 sont produits dans l'usine du fabricant espagnol «Irizar» à Skhirat. En effet, une délégation composée de membres de l'Etablissement de coopération intercommunale, de la société de développement local (SDL) Casa Transport et «Alsa Al Baida» s'est rendue, en mai dernier, sur le site de production pour une première visite de vérification du prototype de la future flotte. En plus d'être une revendication populaire unanime, la mise à niveau de ce secteur répond à une ambition plus grande, tournée vers la résolution de la problématique de la mobilité et des déplacements urbains dans la métropole via deux axes majeurs: Refonte des modes de transport en commun et construction de nouveaux tunnels, ponts et trémies. Rappelons que Casa Transport, maître d'ouvrage, a annoncé, en décembre dernier, le lancement des travaux de construction de deux lignes de busway d'une longueur respectivement de 12,5 km (20 stations) et 10 km (19 stations), qui s'intègrent dans l'offre de transports en commun en site propre programmée dans le cadre du Plan de développement du Grand Casablanca. Nouveau mode de mobilité pour les Casablancais Dans le cadre des efforts fournis par le Royaume en matière du renforcement de l'usage des transports publics, la ville de Casablanca s'apprête à lancer des bus à haut niveau de service (BHNS), plus connus sous le nom «busway ». Ce projet, dont la fin des travaux est attendue mi-2022 pour un investissement de 1,875 milliard de dirhams, participent au même titre que le mode tramway au projet urbain qui remet à neuf l'ensemble des voiries et des espaces publics traversés. D'après les projections de Casa Transport, la métropole, à l'horizon 2025, sera dotée de 100 km de réseau de transport en commun en site propre, diminuant de 15% les émissions de chaque polluant de l'air dans les zones d'influence desservies. S.M