La société Alsa, opérateur de transport par autobus dans le Grand Casablanca, devra déployer sa flotte de bus neufs «au plus tard fin février prochain». Selon une déclaration accordée à la MAP par le président de l'Etablissement de coopération intercommunale (ECI) «Al Baida», Said Rafik: «Nous nous employons pour que les nouveaux bus soient mis en circulation au plus tard fin février prochain, sinon avant si c'est possible»). D'après la même source, l'opération de renouvellement du parc devra démarrer avec 400 bus, sachant que la couverture du réseau va passer de 47 à 57 lignes au niveau des 18 communes regroupées au sein de l'ECI. Il s'agit, en l'occurrence, de Casablanca, Méchouar, Mohammedia, Ain Harrouda, Beni Yakhlef, Nouaceur, Bouskoura, Ouled Saleh, Dar Bouazza, Mediouna, Lahraouyine et Tit Mellil, Ech-challalate, Sidi Moussa Majdoub, Sidi Moussa Ben Ali, Al Majjatia Ouled Taleb, Mediouna et Sidi Hajjaj Oued Hasser. En vertu de l'accord de gestion déléguée d'une durée de 10 ans, avec une option de prolongation de 5 ans, Alsa devait mettre en circulation quelque 400 bus d'occasion importés de l'étranger, concomitamment au retrait total des anciens, avant de disposer, en 2021, d'une flotte permanente de 700 bus neufs, financés conjointement par les deux parties. Contacté par la MAP, la société Alsa n'a pas souhaité commenter les informations rapportées par les différents médias, dont la majeure partie retient la date de la mi-février pour l'entrée en service des véhicules neufs. A en croire plusieurs sources et des images circulant sur les réseaux sociaux, l'ECI et Alsa ont, d'ores et déjà, réceptionné les premiers lots des bus de nouvelle génération, dont 200 sont produits dans l'usine du fabricant espagnol «Irizar» à Skhirat. En effet, une délégation composée de membres de l'Etablissement de coopération intercommunale, de la société de développement local (SDL) Casa Transport et «Alsa Al Baida» s'est rendue, en mai dernier, sur le site de production pour une première visite de vérification du prototype de la future flotte. En plus d'être une revendication populaire unanime, la mise à niveau de ce secteur répond à une ambition plus grande, tournée vers la résolution la problématique de la mobilité et des déplacements urbains dans la métropole via deux axes majeurs: Refonte des modes de transport en commun et construction de nouveaux tunnels, ponts et trémies. Casa Transport, maître d'ouvrage, a annoncé, en décembre dernier, le lancement des travaux de construction de deux lignes de bus rapide (busway), d'une longueur respectivement de 12,5 km (20 stations) et 10 km (19 stations), qui s'intègrent dans l'offre de transports en commun en site propre programmée dans le cadre du Plan de développement du Grand Casablanca. Les «busway», dont la fin des travaux est attendue mi-2022 pour un investissement de 1,875 milliard de dirhams, participent au même titre que le mode tramway, dont les lignes T3 et T4 sont en cours de réalisation, au projet urbain qui remet à neuf l'ensemble des voiries et des espaces publics traversés. Huit ans après sa mise en service, le tramway de Casablanca, une ville de près de 5 millions d'habitants, s'est imposé comme le moyen de transport urbain le plus prisé par les résidents, au regard de ses multiples avantages (rapidité, sécurité, confort, prix abordables, etc.), tout en offrant une alternative viable au véhicule particulier et contribuant aux efforts de préservation de l'environnement, dans une ville souffrant atrocement de la pollution engendrée par les activités industrielles et la densité de la circulation. A l'horizon 2025, d'après les projections de Casa Transport, la métropole sera dotée de 100 km de réseau de transport en commun en site propre, diminuant de 15% les émissions de chaque polluant de l'air dans les zones d'influence desservies.