Commission européenne a recommandé lundi aux Etats membres de l'UE d'imposer de nouvelles restrictions de voyage pour les zones les plus touchées par le Covid-19, alors que les nouveaux variants du virus continuent de se propager en Europe. Comme elle l'avait annoncé jeudi à l'issue d'un sommet virtuel des dirigeants européens, la Commission a proposé d'ajouter une nouvelle catégorie de zones à la carte sanitaire européenne publiée chaque semaine par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC). Il s'agit de zones "rouge foncé" où le taux d'incidence sur 14 jours dépasse les 500 cas de Covid-19 par 100.000 habitants. Elles s'ajouteront aux couleurs existantes (vert, orange, rouge et gris) sur la carte de l'ECDC. Pour les personnes en provenance de ces zones à très haut risque, les Etats membres devraient exiger un test PCR négatif préalable à l'arrivée ainsi qu'une quarantaine. Ces obligations, qui devraient s'appliquer même en cas de voyage essentiel, concernent également les travailleurs du secteur de la santé et les personnes qui se déplacent pour des motifs familiaux et professionnels impératifs. Une exception est toutefois prévue pour les travailleurs du secteur du transport. "Il y a un besoin urgent de réduire le risque des infections liées aux voyages afin d'alléger le fardeau sur des systèmes de santé débordés", a insisté le commissaire européen à la justice, Didier Reynders, lors d'une conférence de presse, notant que, selon une simulation, entre "dix et vingt" pays dans l'UE comportent des zones "rouge foncé". Plus globalement, les personnes en provenance de pays tiers à l'UE qui s'y rendraient pour un déplacement essentiel devraient présenter un test PCR négatif réalisé moins de 72 heures avant le départ, recommande l'exécutif européen qui veut "décourager fortement" les déplacements non essentiels. La Commission planche également sur la mise en place d'un formulaire de localisation des passagers européens, qu'elle veut rendre obligatoire pour se déplacer dans l'UE. Ces recommandations de l'exécutif européen sur les restrictions de voyage sont désormais soumises pour approbation au Conseil de l'UE.