En plus des problèmes de stationnement, les gardiens de voitures viennent toujours ajouter de l'huile sur le feu pour faire partie du quotidien des Rbatis. Détails. Tourner en rond est désormais presque un rituel, une corvée quotidienne inévitable pour les Rbatis. L'offre de places de stationnement est incompatible avec la demande, d'où cet épineux problème qui s'aggrave encore plus avec l'activité anarchique des gardiens de voitures, devenus la hantise des automobilistes. Il suffit de baliser un terrain limitrophe, et de mettre un gilet jaune pour squatter illégalement les rues et dicter sa loi qui se résume au diktat de : « c'est à prendre ou à laisser! ». « L'Opinion » s'est rendu sur le terrain pour documenter le calvaire vécu par les automobilistes qui souhaitent garer leurs voitures au quartier Hassan, près du lycée «Lalla Aïcha» pour se rendre à leurs lieux de travail. Vers 07h30-8h00, quelques gardiens de voiture s'autoproclament maîtres des lieux et se réservent des places de stationnement au profit de leurs clients habituels ou à ceux qui paieront le plus, en y mettant des barrières ou de grosses pierres. «En tant que Maire de Rabat, je ne peux que dénoncer cette pratique qui sévit de plus en plus dans la ville. J'interpelle les autorités publiques, notamment le Wali de la région pour régulariser ce secteur qui perdure depuis de longues années», a indiqué le Maire de Rabat, Mohamed Saddiki. Entre suffisance et insuffisance ! Selon le Maire, la ville lumière dispose d'un nombre suffisant de parkings, faisant référence aux nouvelles structures souterraines construites dans la capitale. «Nous venons d'achever le parking Bab Lhad qui sera mis en service incessamment et sera, par ailleurs, doté de 500 places. Pareillement pour le parking de Bab Chellah dont la fin des travaux est prévue pour le mois de juin prochain, et ceux de Bab Laâlou, de la place Abou Bakr Seddik et de la place Othman Ibn Affane qui sont en cours», a-t-il souligné. Néanmoins, ces derniers sont rarement utilisés par les Rbatis du fait des prix proposés qui sont jugés en deçà de leurs attentes. Saâd Benmbarek, président du Conseil d'administration de la Société de Développement Local «Rabat Parking», n'est pas du même avis. Selon lui, «les parkings souterrains existants ne répondent pas aux besoins des habitants, pour la simple raison qu'ils ne proposent que quelques centaines de places », illustrant ses propos par l'exemple du parking de Bab Lhad. Celui-ci «n'offre que 500 places de stationnement sachant que cette zone de la ville connaît un afflux important d'automobilistes, spécialement durant les heures de pointe », a-t-il expliqué. Par ailleurs, notre interlocuteur nous a affirmé que le problème de stationnement est particulièrement dû à la mauvaise gouvernance de la mairie, et à son refus de recourir à une politique de verbalisation qui s'inscrit dans le cadre de son engagement dans une démarche populiste». A ce propos, M. Benmbarek nous a rassuré que les prix sont conformes à une grille tarifaire très raisonnable qui varient selon les étages. Et de préciser que Rabat Parking ne cherche pas un retour sur investissement, car ne serait-ce qu'une place de stationnement qui coûterait, selon le responsable, près de quatorze millions de centimes. Parkings : Casablanca met fin à l'anarchie des tarifs Face à la multiplication des tarifs de stationnement imposés par les gardiens de parkings, les responsables de Casablanca ont levé le voile sur la tarification à respecter. Le vice-président de la Commune de Casablanca en charge de la mobilité, Mohamed Bourrahim, a indiqué qu'il existe uniquement deux types de parkings dans la ville. Des parcs de stationnement gérés par la Société de Développement Local (SDL), à travers des horodateurs, et d'autres que loue la Commune de la ville à des particuliers. Le tarif du premier type géré par la SDL est de 2 dirhams par heure, tandis que le 2ème qui relève de la Commune varie entre 3 dirhams pour les voitures 5 dirhams pour les camions et 2 dirhams pour les motos. A noter que lesdits tarifs passent au double en période nocturne. Siham MDIJI