Compte tenu du contexte sanitaire actuel, les trafiquants de drogue, pour maintenir leurs activités illégales, recourent aux drones pour transporter du haschich du Maroc vers la ville de Sebta. Dans un article publié par El Faro, la pandémie de Covid-19, ayant causé la fermeture du poste-frontière de Tarajal, a fait que les barons marocains de la drogue ont recouru à de nouveaux moyens pour faire maintenir leur business. Ainsi, se sont-ils emparés du ciel avec des drones capables de transporter des quantités variant entre 3 et 10 kg de haschich, dont le prix s'élève à plus de 12.000 euros, a indiqué la même source. Or, quoique l'usage de ce moyen était inattendu, palliant aux modes traditionnels de transport exposés aux différentes mesures restrictives, notamment les restrictions de mouvement, la Garde civile espagnole a pu, début octobre dernier, localiser à l'Est de Sebta, un drone transportant environ 4 kilos de haschich depuis le Maroc. Celui-ci, suite à une défaillance, aurait échappé au contrôle de son pilote, d'où la fin de sa course entre les mains des services de sécurité au lieu d'arriver à sa destination finale. «L'utilisation de ces appareils est devenue l'un des soulagements des petits réseaux dédiés au trafic de drogue, qui cherchent à contourner l'espace frontalier par voie aérienne», a fait savoir El Faro, ajoutant que «les narcotrafiquants coopèrent des deux côtés de la frontière pour introduire tous types de substances». Le journal espagnol a conclu en mentionnant que «la Garde civile est au courant de ces mouvements, mais n'a toujours pas réussi à détecter les membres se trouvant à Sebta qui coopèrent avec les autres parties au Maroc, leur permettant de s'assurer que les affaires fonctionnent « comme il se doit »». Il a, in fine, rappelé que les drones, aux côtés des jets skis, sont désormais les nouveaux moyens utilisés ces derniers temps pour contourner les contrôles et la multiplication des opérations antidrogues.