L'émissaire par intérim de l'ONU en Libye, Stephanie Williams, a souligné, lundi, que les séances de dialogue inter-libyen constituent «une véritable occasion pour mettre définitivement fin à ce long conflit ». Lors d'une conférence de presse au terme d'une séance de dialogue entre les délégations du Haut Conseil d'Etat et de la Chambre des représentants libyens, Mme Williams a affirmé que les réunions au Maroc, en plus des rencontres qui se sont tenues en Suisse ont «considérablement contribué à créer cette occasion unique qui vient relancer le dialogue politique libyen ».
La responsable onusienne s'est dite satisfaite de la réunion, dont le deuxième round se déroule actuellement à Bouznika, ajoutant qu'elle aboutira à un accord sur les critères de sélection des personnes qui occuperont les postes de souveraineté, conformément aux dispositions de l'accord de Skhirat conclu en décembre 2015, appelant les parties à poursuivre leur action en vue d'atteindre cet objectif.
Par ailleurs, Mme Williams a souligné que la résolution de cette crise demeure une priorité absolue pour les Nations Unies, étant donné les conditions «très difficile» dans lesquelles vivent les Libyens en raison de la poursuite de ce conflit.
Ella a plaidé pour un accord politique global engageant la Libye sur la voie de la paix, de la stabilité et du développement, et a également tous les Libyens à continuer d'œuvrer pour soutenir le cessez-le-feu et le dialogue politique.
Deuxième round en cours
Les deux délégations avaient repris, vendredi soir, le deuxième round, qui intervient près d'un mois après un premier round ayant réuni les deux parties à Bouznika et qui a abouti à un accord global sur les critères et les mécanismes transparents et objectifs pour occuper les postes de souveraineté.
Dans le communiqué final conjoint sanctionnant les travaux du premier round, elles avaient convenu de poursuivre ce dialogue et de reprendre leurs rencontres afin d'achever les mesures nécessaires qui garantissent l'application et l'activation de cet accord.
Les deux parties avaient de même souligné que ces réunions interviennent en application de l'article 15 de l'accord politique libyen conclu à Skhirat en décembre 2015 et en confirmation des conclusions de la conférence de Berlin soutenant la solution politique et sur la base des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité.
En effet, le rôle «constructif et actif» du Maroc dans la facilitation du dialogue libyen a été largement salué et apprécié par les capitales occidentales et arabes et par plusieurs organisations internationales et régionales, à leur tête l'Organisation des Nations-Unies (ONU) qui «soutient toutes les initiatives qui permettraient de faire progresser et de compléter les efforts de paix en cours pour la résolution de la crise libyenne, y compris les derniers efforts du Royaume du Maroc qui abrite les séances du dialogue entre le Haut Conseil d'Etat et la Chambre des Représentants libyens».
Rappelant que l'accueil de ces réunions constitue une consécration des efforts du Royaume visant à réunir les conditions adéquates et à créer un climat propice pour parvenir à une solution politique globale en Libye.