Zidane avait encore bouleversé son dispositif favori (4-3-3) pour un 4-4-2 en losange... qui s'est révélé inoffensif Une semaine après son (0-0) inaugural sur terrain de la Real Sociedad, le Real Madrid a longtemps été accroché avant de l'emporter de justesse 3-2 samedi à Séville contre le Betis pour la 3e journée de Liga, mais les ajustements tactiques de Zinédine Zidane peinent à porter leurs fruits. «Zizou» peut souffler De la vitesse sur les côtés, avec Vinicius et Rodrygo ? Cela n'a pas fonctionné dimanche dernier. Deux purs avant-centres associés, avec Karim Benzema et Luka Jovic ce samedi ? A peine mieux. «Zizou» peut souffler : samedi, le Real Madrid a marqué trois fois pour empocher sa première victoire de la saison... mais s'est tiré d'affaire de justesse, avec un but opportuniste de Fede Valverde (14e), un autre contre-son-camp d'Emerson (48e), directement exclu sur carton rouge quelques minutes plus tard (67e), et un pénalty de Sergio Ramos (80e) offert par l'arbitrage vidéo, pour une main de Marc Bartra passée inaperçue dans la surface. Malgré trois réalisations samedi, après deux matches, l'entraîneur français n'a pas encore trouvé la solution pour insuffler du liant offensif à son onze. Belle prestation de Betis Et le Betis a répliqué coup sur coup, par le défenseur central international algérien Aissa Mandi de la tête (35e) et le milieu défensif international portugais William Carvalho (37e), trouvé par Nabil Fekir. Au stade Benito-Villamarin, là où la «Maison blanche» avait concédé sa dernière défaite en Liga, le 8 mars (2-1), les hommes de Zidane ont encore eu de grosses difficultés à transformer leurs occasions samedi. Un but de Benzema annulé pour hors-jeu (2e) et une frappe envoyée sur la transversale (52e), une frappe manquée de Ferland Mendy (6e), deux gros ratés du capitaine Sergio Ramos (15e, 40e), un Jovic encore trop timide après un premier exercice raté... Le Real a tout essayé, mais a manqué d'efficience. Zidane avait encore bouleversé son dispositif favori (4-3-3) pour un 4-4-2 en losange... qui s'est révélé inoffensif. Il a essayé d'y remédier, en discutant longuement avec son assistant David Bettoni en première période, puis en sortant Toni Kroos (visiblement gêné par des douleurs à l'arrière de la cuisse gauche) et Martin Odegaard à la pause, pour faire respectivement entrer Luka Modric et Isco. Mais rien n'y a fait. Comme lors des onze dernières journées de Liga 2019-2020 qui lui ont si bien réussi entre juin et juillet (dix victoires, un nul) avant son sacre, le Real a eu peu d'occasions samedi. La différence, c'est que cette saison, le Real ne les transforme pas, en concède beaucoup plus... et s'en sort d'un souffle.