Les professionnels de l'événementiel sont au bord du gouffre. Ils appellent le ministère de la santé et celui de l'intérieur à valider le protocole sanitaire dédié à l'événementiel élaboré en juillet dernier. Pour eux, autoriser les événements de 50 à 100 personnes reste l'unique solution qui pourrait sauver le secteur ! Mounia Kabiri Kettani «J'interpelle les ministères de la santé et de l'intérieur à valider le protocole sanitaire élaboré depuis 3 mois en collaboration avec le bureau Veritas, le ministère de l'industrie et Imanor », lance d'emblée le président du GPPEM, Aziz Bouslamti lors d'une simulation d'un événement réel regroupant près d'une vingtaine de personnes, dont l'objectif est de démontrer la capacité des opérateurs du secteur à réaliser des événements malgré le contexte covid-19. Respect des précautions exigées D'après Aziz Bouslamti , le secteur agonise aujourd'hui et les pertes sont colossales. Sept mois d'arrêt d'activité ont mis le secteur à genoux. Et Aziz Bouslamti profite de l'occasion pour poser un tas de questions aux pouvoirs publics : Si l'industrie et le commerce ont été autorisées suite à la promulgation d'un protocole sanitaire, pourquoi pas l'événementiel ? Est ce que les rassemblements que nous voyons au niveau des cafés et restaurants ne sont pas les mêmes que ceux qui peuvent avoir lieu dans le cadre d'un événement ? Des questions qui selon lui, restent à ce jour sans réponse. Les professionnels veulent que les événements de 50 à 100 personnes soient autorisés. Et ils assurent et rassurent qu'ils mettront en place toutes les mesures de précaution nécessaires édictées et validés par le bureau Veritas. Clés de sauvetage Le groupement ne nie pas que de grands pas ont été franchi ces derniers temps, notamment avec la tutelle du ministère du commerce et de l'industrie, et la signature du contrat programme. Pour le moment, ce dernier, prévoit le versement de 2.000 DH aux salariés permanents et des facilités pour l'octroi de crédits. Les autres axes du contrat seront révélés, selon le président du groupement en fin de semaine. En attendant, Aziz Bouslamti est convaincu que « ce contrat ne peut sauver les milliers d'emplois et les centaines d'entreprises du secteur sans la reprise des activités ». Il reste aussi convaincu que le SOS lancé sera entendu par les responsables. Et il a la certitude que d'autres contrats programmes vont être signés prochainement avec le ministère de l'industrie pour faire sortir ce secteur de cette crise.