La décision de la transformation de l'ex-basilique byzantine Sainte-Sophie en mosquée provoque la colère des chrétiens et suscite de vives réactions. Erdogan va transformer l'ex-basilique Sainte-Sophie en mosquée et annonce son ouverture aux prières musulmanes «Il a été décidé que Sainte-Sophie sera placée sous l'administration de Diyanet (l'Autorité des affaires religieuses) et sera rouverte aux prières», publie le président turc sur Twitter. Les voisins occidentaux de la Turquie en particulier les orthodoxes sont en colère. A Athènes, la ministre de la Culture Lina Mendoni a exprimé son désarroi dans un communiqué où elle note que ce monument appartient à toute l'humanité, indépendamment de toute croyance religieuse. Elle ajoute aussi que le président turc, par son « nationalisme », « ramène son pays six siècles en arrière ». Le mois dernier, le chef spirituel de l'Eglise orthodoxe, avait quant à lui averti qu'une telle décision pourrait « tourner des millions de chrétiens dans le monde contre l'islam ». En Russie, le porte parole de l'église a exprimé son « regret ». Pour les chefs religieux catholiques, cette décision est une «une humiliation » d'autant plus que le monument en question est inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco et donc a une valeur culturelle universelle. Peu avant la décision, l'institution onusienne avait alors appelé la Turquie au dialogue.