Les journalistes assurant la couverture des protestations qui ont éclaté à travers les Etats-Unis ont été pris à partie par la police, même après vérification de leur identité rapporte The Wall Street Journal dont l'un des journalistes a affirmé avoir été frappé au visage plusieurs fois par un policier de New-York avec son bouclier anti-émeute. Le Comité pour la protection des journalistes enquête sur plus de 100 cas de violence contre les journalistes ciblés au cœur des manifestations dont ceux de CNN, Fox News, MSNBC et NBC News Depuis Rose Garden à la Maison Blanche, et sur un ton martial, Trump menace de recourir à l'armée pour mettre fin aux troubles civils, souligne Politico. Se déclarant le « président de la loi et l'ordre », il a mis la pression sur les gouverneurs et les maires, affirmant que si ces derniers ne parvenaient pas à rétablir l'ordre par les moyens civils et militaires mis à leur disposition, alors il sera amené à régler le problème lui-même le plus rapidement possible en déployant l'armée. Alors que les protestations se poursuivent pour la septième nuit, malgré le vœu du président de réprimer les violences, des policiers et leurs véhicules ont été la cible d'attaques dans les grandes villes dont Saint-Louis (Missouri) où quatre policiers ont été touchés par des coups de feu lundi soir, rapporte Fox News. À Las Vegas, Nevada, un officier a reçu une balle dans la tête au Circus Hotel and Casino. A Richmond-Virginie, deux policiers ont été blessés. À Buffalo -New York, un VUS a foncé dans un groupe de policiers lors d'une manifestation, en blessant au moins deux. Dans le Bronx, à New York, un officier du NYPD a été heurté par un véhicule. Malgré le couvre-feu et le renforcement des forces de l'ordre à 8 000 policiers à New-York, ces derniers ont du mal à faire face aux actes de violence. Une vague de pillage s'est déclenchée notamment dans le célèbre Central business district de Manhattan qui abrite des magasins de luxe. Selon le New-York Times, Nike, Macy's, Anthropologie, Aldo, et deux magasin Rolex ont été saccagés. La ville à 8 millions d'habitants qui se prépare pour une réouverture progressive le 8 juin se voit infligé une deuxième source d'inquiétude. Le maire de Blasio qui a reconnu que le couvre-feu imposé lundi soir, n'avait pas réussi à endiguer la violence qui a gâché les manifestations pacifiques, annonce un couvre-feu mardi, cette fois à partir de 20 heures, soit trois heures plus tôt. Le chef de la minorité démocrate au Sénat Charles E. Schumer et le sénateur Bernie Sanders ont appelé le Congrès à « agir avec un sentiment d'extrême urgence » et à adopter une nouvelle série de mesures d'aides contre les effets du coronavirus à la lumière d'un rapport récemment publié sur l'impact économique de la pandémie qui prévoit une perte du PIB estimée à $16 trillions au cours de la prochaine décennie à cause de la pandémie, signale le Washington Post. Pendant ce temps, les responsables américains de la santé publique avertissent que les manifestations massives à l'échelle nationale contre la brutalité policière, qui ne montrent aucun signe de ralentissement, risquent de faire exploser le nombre de nouveaux cas de coronavirus. Les noirs qui forment la majorité des manifestants sont les plus touchés par le virus.