La ville de Ksar El Boukhari, (wilaya de Médéa- 90 km au sud d'Alger) a renoué dimanche, avec les émeutes, soit quelques jours après les troubles qui ont éclaté vendredi dernier, à la sortie d'un match de football, sur fond de mécontentement des jeunes pour leurs conditions sociales précaires, rapporte lundi la presse locale. Une foule de protestataires s'était formée dimanche devant le tribunal pour exiger la libération des personnes arrêtées depuis vendredi dernier, en commençant par attaquer les forces de l'ordre à coups de pierre. Ces derniers ont riposté en procédant à des tirs de sommation et en lançant des jets d'eau chaude pour repousser les émeutiers vers un quartier commerçant dont les occupants ont vite fermé boutique par crainte du renouvellement du saccage de vendredi dernier, selon la même source . Une soixantaine de jeunes émeutiers ont été appréhendés suite aux troubles de vendredi dernier et des supporters, exaspérés par le déploiement des forces de sécurité perçu comme ""une provocation"", s'en sont pris aux agents de sécurité avant d'investir d'autres quartiers où ils ont mis à sac nombre d'édifices publics. La situation avait vite dégénéré, donnant lieu à des affrontements qui ont obligé les forces de l'ordre à faire usage de gros moyens pour mettre fin aux actes de vandalisme qui ont eu pour cible des édifices publics, en particulier le siège du tribunal, le centre téléphonique, les installations d'un collège en construction, deux écoles primaires et un distributeur automatique de billets de banque, selon la presse. Les conditions sociales difficiles vécues notamment par la jeunesse, avec un taux de chômage particulièrement élevé, sont désignées comme étant les ingrédients favorisant pareilles mouvements d'agitation incontrôlée, indique la presse.