Le président de la Banque mondiale, Robert Zoellick, a sollicité mardi les Etats à ne pas recourir à des interdictions d'exportation pour faire face à la crise alimentaire mondiale, estimant que ces décisions ne font qu'aggraver la situation. "Nous appelons les pays à ne pas recourir à des interdictions d'exportation. Ces contrôles encouragent l'accumulation, poussent les prix à la hausse et pénalisent les habitants les plus pauvres de la planète", a déclaré R. Zoellick lors d'une conférence de presse à Berne en compagnie d'autres dirigeants d'organisations internationales. R. Zoellick a salué à cet égard la décision de l'Ukraine, la semaine dernière, de lever ses restrictions à l'exportation de céréales, ce qui a eu pour "effet immédiat de faire baisser les cours". Le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, a déclaré qu'il avait déjà demandé à tous les Etats du monde de lever immédiatement ces mesures. Le directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), Pascal Lamy, a jugé "évident que de telles mesures entraînent une hausse supplémentaire des prix".