Mamelodi Sundowns, le club le plus titré d'Afrique du Sud depuis la création d'un championnat professionnel dans ce pays en 1996-1997, affrontera, vendredi 26 avril 2019 au complexe Moulay Abdellah de Rabat, le Wydad de Casablanca (WAC), pour le compte du match-aller de la demi-finale de la Ligue des Champions de la CAF, un clash qui confirme la rivalité qui s'intensifie entre ces deux géants africains. Brief d'avant-match ! Les rencontres entre les deux clubs ont toujours été marquées par une grande intensité. Durant les deux dernières années, les deux clubs se sont rencontrés six fois, des matches qui se sont soldés par des scores étriqués. Sur ces six matches, les Casablancais ont empoché trois victoires contre deux pour le club phare de la capitale sud-africaine et un nul. Les Sud-Africains partent à Rabat auréolés, certes, de leur succès au dépend des géants égyptiens d'Al-Ahly qu'ils avaient battus (5-0) à Pretoria lors du match aller des quarts de finale. Mais, la méfiance est de mise dans les rangs des «Brésiliens» du pays arc-en-ciel à la veille du bras de fer contre le WAC. Conscient de l'enjeu, Tsipo Mosimane, le coach du Mamelodi, a préféré laisser au repos un certain nombre de ses joueurs clés dont le gardien ougandais Denis Onyango lors du match qui a opposé, mardi dernier, ses protégés au club de Chippa pour le compte du championnat sud-africain. La rencontre a été remportée par Mamelodi sur le score de 3-2 pour se hisser à la première place de l'ABSA Premier League ex-aequo avec Orlando Pirates avec 53 points en 28 matches. Expliquant sa stratégie, Mosimane a confié à la presse peu avant le départ à destination du Maroc, que les rencontres contre le Wydad sont toujours difficiles. «Nous avons besoin de tous nos joueurs», a-t-il dit.
Les craintes de l'entraineur du Mamelodi Sundowns Le technicien sud-africain ne cache pas ses craintes à chaque fois que son club affronte les Rouges et Blancs casablancais. «Ils savent comment gagner un match, ils savent comment obtenir un résultat chez-eux», avait-il déclaré à la veille de la rencontre entre les deux clubs au mois de mars dernier lors des matches de poule. Mosimane semble surtout redouter le large public du WAC, qui forme, selon lui, un véritable «océan rouge». Les foules acquises à la cause du WAC se déplacent en masse, mettant les équipes adverses sous une grande pression, indique-t-il. Dans la presse sud-africaine, les commentateurs évoquent «une bataille» entre les deux clubs, soulignant que le coach du WAC, le tunisien Fouzi Benzerti, tentera de sceller la qualification à Rabat avant le déplacement au stade de Lucas Moripe, fief du Mamelodi à Pretoria. Joel Masilela, une des légendes du Mamelodi, parle de «guerre» contre le WAC. Il note que son club ne doit pas jouer pour le nul lors du match de vendredi. «Ce match ne sera pas facile», indique-t-il, mettant en garde contre l'impact de la fatigue qui semble affecter l'effectif du club du magnat milliardaire Patrice Motsepe. «Les joueurs doivent faire montre de professionnalisme, car jouer le match-aller à l'extérieur n'est pas un avantage», a poursuivi l'ancien international sud-africain, soulignant que le match retour qui opposera les deux équipes le 4 mai à Pretoria sera tout aussi difficile. Les armes de Faouzi Benzerti Dans le camp wydadi, Benzerti, fort de sa grande expérience africaine, saura déployer la stratégie nécessaire pour prendre le dessus sur les rivaux sud-africains et obtenir un résultat positif at home à même de lui permettre d'aborder le match retour sous de bons auspices. Outre le soutien inconditionnel de son large public, le leader du championnat national comptera sur la vivacité de son effectif avec le retour de blessures de ses deux fers de lance Mohamed Ounajem et Ismail Haddad