Infertilité masculine : L'intérêt de l'échographie des testicules    « The Hamish Bowles Collection » : Une rétrospective unique au Musée Yves Saint Laurent Marrakech    Mort de Jean François Kahn : Adieu JFK !    Affaire Boualem Sansal : la pro-Polisario Rima Hassan vote contre une résolution européenne qui condamne l'Algérie    Etats-Unis : Trump suspend les employés des programmes de diversité    France : levée de boucliers contre l'idée d'une taxation de certains retraités    Le prochain Forum Crans Montana en avril prochain à Casablanca    La vaccination des enfants : une priorité    Climat : mobilisation générale face au froid glacial    La pauvreté prolifère !    Découvert bancaire : complément de salaire ou mal nécessaire ?    Une ligne maritime totalement électrique reliera prochainement Tarifa à Tanger    Oscars 2025 : Voici la liste complète des nominés    CGEM : Fouzi Lekjaa appelle à une vision collective    Africa : Nasser Bourita and Yassine Mansouri received by the Congolese President    Le Brésil s'apprête à lancer un plan national de développement ferroviaire    Le CIDC appelle à renforcer la coopération commerciale intra-OCI    L'Algérie s'approprie la libération d'un Espagnol, enlevé sur son territoire    Mauritania agrees to major strategic projects with Morocco    La France se dotera d'une police pénitentiaire en 2026    Maroc : Sept ans de prison ferme pour l'auteur des menaces de mort contre Ahmed Assid    PSG - Manchester City (4-2) : Achraf Hakimi a vécu l'«un des matchs les plus incroyables»    La Chine soutient le parcours de développement de la Mauritanie et confirme la profondeur de ses relations avec Nouakchott    Le vice-directeur du journal "La Vanguardia" espagnol écrit : Trump ouvrira un consulat américain à Dakhla, et la France également    CAN (Maroc-2025) : le tirage au sort prévu le 27 janvier à Rabat    La World Surf League revient à Taghazout pour le Pro Taghazout Bay    L'Egyptien Omar Marmoush signe à Manchester City jusqu'en 2029    Tennis .Open d'Australie 25 : L'Américaine Madison Keys et la Biélorusse Aryna Sabalenka finalistes    Le Maroc se rapproche de la finalisation d'une route stratégique reliant Smara à la Mauritanie : Un nouveau corridor qui renforce la coopération économique et sécuritaire    Zouj Bghal: Les autorités algériennes relâchent un groupe de 36 Marocains    Le Maroc et le Vietnam s'engagent à renforcer la coopération parlementaire    Le Maroc et la Mauritanie renforcent la coopération énergétique face aux tensions régionales avec l'Algérie : le projet de connexion électrique s'ouvre à de nouvelles perspectives    Fiscalité, Mondial 2030, Etat social... Le grand oral de Lekjaa à la CGEM    Taounate: 10.800 bénéficiaires de l'opération « Riaya » 2024/2025    La révolution des élèves en Algérie : Manifestations des jeunes contre la situation de l'éducation et un avenir incertain    Trump reclassifie les Houthis en tant qu'organisation terroriste étrangère    Hatim Seffar, un nouveau PDG de la SGLN    1-54 : Il était une foire… où l'art africain brillait de mille feux    Riyad. Le caftan marocain fait sensation aux Joy Awards    Les exportateurs d'agrumes marocaines vers les Etats-Unis épongent les pertes de 2023    Las Palmas. Ayman El Wafi dans le viseur !    Bilan 2024. 78.685 tentatives d'émigration irrégulière avortées au Maroc    Souveraineté sanitaire. L'Afrique doit s'y mettre    El Guerguerat. 37 kg de cocaïne dissimulée dans les moteurs de camions    De la musique à la gastronomie, le Maroc brille à l'Unesco    Les prévisions du jeudi 23 janvier    FICAM 2025 : Le cinéma d'animation en interaction avec le jeu vidéo à Meknès    Exposition: Fatna Gbouri, de la cambrousse aux prestigieuses collections    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Iran – L'ennemi, c'est l'argent des pasdarans
Publié dans L'observateur du Maroc le 15 - 02 - 2018


Mireille Duteil
Hassan Rohani va-t-il arriver à ses fins ? Le président iranien aura patienté jusqu'à son second mandat pour qu'enfin, le sujet, tabou, de la mainmise des pasdarans sur l'économie iranienne, sorte au grand jour. Fin janvier, dans une interview, le général Amir Hatami, ministre de la défense, annonçait que « les forces armées devaient se retirer des activités économiques qui ne les concernent pas. » Selon le cabinet du chef de l'Etat, la date est fixée au 21 mars, pour Norouz, le nouvel an iranien.
Une décision majeure pour l'Iran, si elle est appliquée…. Et qui n'a pu être annoncée sans l'aval du Guide, Ali Khamenei. Car les premiers visés sont les gardiens de la révolution – les pasdarans, cette armée dans l'armée de la république islamique, force autonome et choyée par rapport à l'armée traditionnelle de conscription. Les gardiens, proches des forces conservatrices dépendent directement du Guide suprême. Le président Rohani n'a aucun pouvoir sur eux, pas plus que sur l'armée traditionnelle, les forces de sécurité ou le ministère de la Justice…
Les pasdarans tiennent l'économie. Du BTP aux télécoms, de la banque aux transports, des importations de produits de luxe à la pétrochimie, ils sont partout. Y compris, depuis 2006, dans le secteur pétrolier qu'ils contrôleraient à 30% en aval, via une partie de la pétrochimie et du raffinage. L'extraction des hydrocarbures reste une chasse-gardée de la compagnie nationale, la NIOC. L'Iran détient les premières réserves mondiales de gaz et les quatrièmes de pétrole.
C'est à la fin de la guerre avec l'Irak, en 1988, alors que l'Iran était ruiné, qu'il y avait eu un million de morts et encore plus de blessés et d'invalides, que les pasdarans, cette force de volontaires qui avaient sauvé le pays, a été mise à contribution pour le reconstruire. Ils étaient les seuls à disposer de gros matériels, ils se sont lancés dans le BTP. Et au fil des années, ont investi le reste de l'économie, sans guère se soucier de rentabilité ; construisant des empires aux fonctionnements obscurs en surfant sur la vague des privatisations, en investissant des fonds de pension… Nul ne sait, pas même le gouvernement, le montant de leurs avoirs, ni le nombre de sociétés dans lesquelles ils ont, plus ou moins, des participations.
En 2016, Hassan Rohani a marqué un point sur les gardiens : leurs sociétés ont été soumises à l'impôt. Mais le président veut plus. Il a un objectif : pour sauver le régime, il veut relancer l'économie en dynamisant le secteur privé qui lui permettrait de s'appuyer sur une vaste classe moyenne qui rêve d'un Iran ouvert sur l'extérieur sans pour autant tourner le dos à la république islamique. Or par leur poids, leur impunité dans la gestion de leurs entreprises, les pasdarans rendent difficile les initiatives privées des Iraniens et freinent l'arrivée de capitaux étrangers que Rohani cherche à mobiliser (46 milliards de dollars par an).
Les Etats-Unis pénalisent les entreprises étrangères soupçonnées d'avoir des partenaires liés aux pasdarans. Depuis Donald Trump, de nouvelles sanctions ont visé les gardiens et refroidi, encore plus, l'intérêt des Occidentaux pour l'économie iranienne. Mais peut-on imaginer que les gardiens vont jeter le gant aussi facilement ?


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.