Le guide de la révolution Ali Khamenei a prévenu les Etats-Unis que s'ils attaquaient l'Iran, leurs intérêts en feront les frais partout dans le monde. Les «Pasdaran» ont effectué jeudi 8 février des essais de missiles dans le Golfe. Le guide de la révolution iranienne, Ali Khamenei, menace les Etats-Unis. Il prévient l'Oncle Sam qu'il serait prêt à frapper les intérêts américains aux quatre coins du globe si jamais son pays était attaqué. C'est dans ce sens, que des tests de missile dans le Golfe ont commencé jeudi 8 février. «Ces missiles, d'une portée maximale de 350 km, peuvent atteindre plusieurs types de gros navires de guerre dans tout le Golfe, toute la mer d'Oman et le nord de l'Océan indien», a déclaré le chef des forces navales des "Pasdaran", l'amiral Ali Fadavi. Washington et Téhéran s'opposent au sujet du programme nucléaire iranien, les Américains accusant les Iraniens de vouloir se doter de l'arme atomique et de soutenir les milices chiites en Irak. Les Etats-Unis ont dépêché un deuxième porte-avions dans le Golfe pour faire pression sur l'Iran. Dans une déclaration à la télévision iranienne, Fadavi a souligné que l'ogive de 500 kg du missile en question pouvait couler "tous les types de navires de guerre". Les tests de missiles, intervenus au deuxième jour de manoeuvres aéronavales menées par les Gardiens de la révolution, visaient à montrer que "l'Iran est en mesure de faire face à toute menace éventuelle". Les "Pasdaran", qui forment la branche "idéologique" des forces de la République islamique, disposent d'un commandement distinct des autres corps militaires. Dans la région du Golfe, ils procèdent régulièrement à des exercices considérés comme des démonstrations de force. Les dirigeants américains disent privilégier la voie diplomatique vis-à-vis de l'Iran, mais sans exclure un recours à la force en cas d'impasse. L'ayatollah Ali Khamenei est intervenu à la télévision pour appuyer les tests en cours. «Les ennemis savent bien que toute agression entraînerait une réaction de toute la nation iranienne contre les agresseurs et leurs intérêts dans le monde entier», a dit Khamenei. «Nous pensons que nul ne prendra une initiative aussi mauvaise et imprudente, qui mettrait en péril son pays et ses intérêts. Certains disent que le président américain n'est pas du genre à fonder son action sur des calculs ni à réfléchir aux conséquences de ses actes. Mais même ces personnes-là peuvent être ramenées à la raison», a-t-il ajouté. Selon des experts militaires, les forces iraniennes ne sauraient rivaliser techniquement avec l'armée américaine, mais elles restent susceptibles de semer le chaos dans le Golfe et le détroit d'Ormouz, par lequel transitent les deux cinquièmes du trafic de pétrole mondial. Le site Internet de la télévision iranienne identifie le missile testé comme un SSN-4 antinavire, que la revue britannique de défense Jane's et différents sites Internet présentent comme un missile balistique en circulation depuis les années 1960 et qui est tiré par des sous-marins en surface. La télévision a diffusé des images d'un missile lancé du sol et atteignant la superstructure d'un navire en mer. Mais le missile tiré semblait différent des caractéristiques attribuées au SSN-4 sur les sites Internet. Le commandant des unités aériennes des Gardiens de la révolution, Hossein Salami, a laissé entendre mercredi que le matériel utilisé au cours des deux jours d'entraînement comprenait aussi des éléments liés au système antiaérien TOR-M1 d'origine russe.