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Liban
La Laïcité en ligne de mire
Publié dans L'observateur du Maroc le 07 - 05 - 2010

Ils l’ont appelée la «laïque Pride» et c’est une première dans le monde arabe. Rien d’étonnant à ce que cette manifestation joyeuse pour réclamer l’instauration d’un Etat non-confessionnel se soit déroulée, le dimanche 25 avril, à Beyrouth. Car le Liban où cohabitent 18 communautés religieuses (des sunnites, des chiites, des druzes, des catholiques, des orthodoxes sans parler des nombreuses autres églises chrétiennes d’Orient) est un pays atypique au Proche-Orient.
Ils étaient donc quelques milliers de Libanais à défendre l’idée d’un Etat laïc. «Ma confession ne te regarde pas» lisait-on sur des banderoles. «Fatima et Tony s’aiment… ça c’est un problème» annonçait un autre calicot faisant référence à l’absence de mariage civil qui oblige les futurs époux à s’envoler à Chypre. Leur mariage est ensuite légalisé au Liban.
La vie du Libanais, de la naissance à la mort, est régie par les règles de sa communauté religieuse. Rien d’original dans le monde arabe. Sauf que ce système rigide fonctionne de moins en moins bien au pays du Cèdre. Nombre de Libanais disent étouffer dans ce carcan communautaire qui régit leur quotidien et la vie politique du pays.
Les pères fondateurs du Liban - soutenus par la France qui voulait créer au Proche-Orient un Etat où les Arabes chrétiens, minoritaires en nombre, ne seraient pas politiquement exclus – ont rédigé une constitution basée sur le confessionnalisme. Chaque communauté religieuse a reçu une portion du pouvoir politique. Aux chrétiens est revenue la présidence de la république. Le Premier ministre est sunnite et les chiites détiennent la présidence du Parlement. Le système a fonctionné jusqu’à la fin de la guerre civile, en 1990. Les accords de Taef renforcent les pouvoirs du Premier ministre et donc des sunnites, chargés de conduire la politique du pays. Le président de la République a désormais un rôle honorifique.
Depuis, le poids démographique et économique des différentes communautés a changé. Nombre de Libanais chrétiens ont quitté le pays et continuent à partir ; le pouvoir économique a été rééquilibré en faveur des sunnites. Reste les chiites. Ils n’ont toujours que le poste de président du Parlement alors qu’ils sont devenus la première communauté du pays en nombre. Aucun chiffre officiel ne vient le confirmer car l’Etat se garde bien d’effectuer un recensement qui pourrait mettre le feu aux poudres.
Cette situation est-elle viable ? Car la répartition des pouvoirs au sein des communautés religieuses va du poste de président de la république aux conseils municipaux. Au Parlement, musulmans et chrétiens se partagent les sièges dans une stricte égalité, même si les seconds sont désormais beaucoup moins nombreux. Puis chaque communauté se répartit les sièges entre les différents rites et confessions. Dans la haute fonction publique, des quotas sont attribués à chaque communauté oubliant les critères de compétence.
C’est ce système vieillot et grippé que les manifestants veulent remettre en cause en revendiquant le mariage civil. Les autorités religieuses, toutes communautés confondues, sont vent debout contre une éventuelle réforme. Elles savent que c’est le système confessionnel et politique qui imploserait. Les Chrétiens en particulier seraient les premiers perdants. Les chiites y gagneraient. Dans l’immédiat, le Hezbollah dit s’accommoder du statu quo. Jusqu’à quand ?


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