L'armée israélienne a intensifié mardi ses raids meurtriers contre des objectifs civils au Liban, au septième jour d'une offensive barbare qui a fait 240 morts et mis sur les routes des dizaines de milliers de personnes. L'armée israélienne a bombardé mardi de nombreux objectifs au Liban, intensifiant ses raids meurtriers, une semaine après le début de son offensive barbare qui a fait près de 240 morts et poussé au départ des dizaines de milliers de personnes. Sous le couvert de la nuit, les raids israéliens ont visé plusieurs casernes de l'armée libanaise près de Beyrouth, dont l'un a coûté la vie à au moins 11 soldats. Pourtant Israël réclame haut et fort le déploiement de cette même armée au Liban sud, à sa frontière nord, pour remplacer les combattants du Hezbollah. L'aéroport de Beyrouth fermé et déjà endommagé a été aussi visé ainsi que des convois de camions au nord de Beyrouth et dans l'est du Liban. Deux Libanais ont été tués et une vingtaine blessés, dont sept dans une église, dans des raids aériens et des tirs d'artillerie sur le Liban sud, selon la police. Le Premier ministre libanais Fouad Siniora a imploré les pays arabes et la communauté internationale d'œuvrer à instaurer un cessez-le-feu immédiat, accusant Israël de vouloir ramener le Liban 50 ans en arrière. En une semaine, 240 personnes ont péri, 212 civils, 23 soldats libanais et cinq combattants du Hezbollah dans l'offensive qui a détruit des habitations décimant des familles entières. Des centaines de personnes ont été blessées. Les frappes israéliennes ont visé ou détruit les infrastructures, routes, ponts, ports et aéroport, dépôts d'essence, usines et centrales électriques. Fort du soutien des Etats-Unis et de son peuple ainsi que du laisser-faire de la communauté internationale, le Premier ministre israélien Ehud Olmert s'est dit déterminé à poursuivre «la bataille contre le Hezbollah» jusqu'à la libération de ses soldats et l'arrêt des tirs de roquettes sur son territoire. Le Premier ministre israélien, qui s'exprimait devant une délégation de l'ONU venue à Jérusalem après un passage à Beyrouth, a répété que son pays exigeait également «la pleine application de la résolution 1559, incluant le déploiement de l'armée libanaise à la frontière et le désarmement du Hezbollah». Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait averti, dimanche dernier, que sa milice va utiliser tous les moyens dans sa confrontation avec Israël. «Puisque l'ennemi n'observe plus de ligne rouge, nous n'avons plus de ligne rouge non plus», avait-il lancé. Hier, une vingtaine de roquettes se sont abattues sur le port pétrolier du nord d'Israël. Les dégâts matériels sont importants, mais il n'y a pas de blessés... En sept jours, quelque 700 roquettes tirées depuis le sud Liban ont frappé le nord d'Israël. Elles visaient notamment les villes de Safed, Tibériade, Naharya, Shlomi et bien sûr Haïfa. Lundi, un projectile a atteint un immeuble en plein centre-ville. Deux personnes ont été blessées. L'Etat hébreux réplique en bombardant le Liban. Plus de 240 personnes ont été tuées. L'impasse diplomatique Au Caire, les délégués permanents à la Ligue arabe étaient réunis mardi pour examiner la possibilité de la tenue d'un sommet sur la situation au Liban. La Syrie, appelée par les Etats-Unis à faire pression sur le Hezbollah pour cessez les attaques, a accusé Washington et des pays européens qu'elle n'a pas nommés d'avoir "donné le feu vert à Israël " pour qu'il poursuive son offensive. La poursuite de la spirale de violence fait craindre une crise humanitaire en raison notamment de la fuite de dizaines de milliers de Libanais de leurs villages bombardés ou détruits, surtout au sud, pour des zones moins exposées.