Dans un communiqué parvenu mercredi à la MAP, l'ADEMA rappelle que le gouvernement algérien a intégré dans la loi de finances 2010, un article stipulant l'expropriation de biens enregistrés aux noms de personnes inexistantes, estimant que cette mesure "est en contradiction avec la réalité, en ce sens que ces biens sont la propriété de Marocains expulsés arbitrairement du territoire algérien, et qui sont encore vivants ou ont des héritiers au Maroc". Citant des informations rapportées récemment par le quotidien algérien Achourouk, l'Association souligne que le gouvernement a adressé une circulaire aux services des domaines de l'Etat les invitant à mettre en uvre cette procédure qui "cible, en grande partie, les biens des Marocains victimes d'expulsion arbitraire, soit 45.000 familles (350.000 personnes)". L'ADEMA indique, en outre, que ces dernières semaines, les autorités algériennes ont mis à contribution des éléments de la gendarmerie chargés de prendre contact, sur la frontière maroco-algérienne, avec les Algériens qui prétendent posséder des biens au Maroc leur demandant de fournir les documents relatifs à ces propriétés. Selon l'association, "ces actes sont dictés par les craintes des autorités algériennes de voir le Maroc réclamer, officiellement, des dédommagements au profit des Marocains dépossédés en 1975 de leurs biens, et dont la valeur est estimée à des dizaines de milliards dhs, outre le préjudice moral subi du fait des séparations familiales". L'ADEMA a, d'autre part, accusé les autorités algériennes de tenter de discréditer les efforts de l'Association, notamment après qu'elle ait fait part de son intention de lancer, en mai prochain, une procédure judiciaire devant la justice algérienne en vue de récupérer les biens des Marocains expulsés de ce pays.