Intitulé « The State of the Industry Report on Mobile Money 2025 », le rapport précise que 1105 milliards de dollars ont transité par les comptes de mobile money sur le continent durant l'année écoulée, ce qui représente une augmentation de 15% par rapport à 2023. La valeur des transactions recensées à l'échelle mondiale a atteint 1680 milliards de dollars l'an passé, un montant en hausse de 16% comparativement à l'année précédente. L'Afrique a également accaparé 74% du volume total des transactions d'argent mobile répertoriées l'an passé dans le monde. Le continent a enregistré environ 81,8 milliards de transactions (+22% par rapport à 2023) sur un total de 108,4 milliards de transactions enregistrées dans le monde (+20%). L'Afrique concentre 53% du nombre total des comptes de mobile money recensés à l'échelle planétaire. A fin 2024, 1,1 milliard de comptes ont été recensés sur le continent (+19% par rapport à 2023) sur un total de 2,1 milliards de comptes dans le monde (+14%). Le rapport indique cependant que la croissance de l'industrie africaine du mobile money cache cependant de fortes disparités entre les diverses sous-régions de ce continent qui compte 178 services de mobile money actifs sur un total de 336 services dans le monde. Avec 459 millions de comptes enregistrés et une valeur de transactions de 649 milliards de dollars en 2024, l'Afrique de l'Est reste la sous-région la plus dynamique, devant l'Afrique de l'Ouest (485 millions de comptes et une valeur de transactions de 357 milliards) et l'Afrique centrale (104 millions de comptes et 83 milliards). Le mobile money demeure peu développé en Afrique du Nord (25 millions de comptes et une valeur de transactions de 10 milliards de dollars) ainsi qu'en Afrique australe (27 millions de comptes et une valeur de transactions de 6 milliards de dollars), en raison notamment des taux de bancarisation relativement élevés dans ces deux sous-régions du continent. Le rapport révèle par ailleurs que le mobile money gagne en importance sur le plan économique un peu partout dans le monde. A fin 2023, le PIB cumulé des pays disposant de services de mobile money était de 720 milliards de dollars plus élevé qu'en l'absence de tels services, selon des modélisations réalisées par la GSMA. Cela équivaut à une augmentation du PIB de 1,7% de ces pays, grâce à l'argent mobile. En Afrique subsaharienne, la contribution du mobile money au PIB est passée d'environ 150 milliards de dollars en 2022 à 190 milliards de dollars en 2023. Cette industrie a même permis d'augmenter de plus de 5% le PIB d'une dizaine de pays africains, en l'occurrence le Bénin, la Côte d'Ivoire, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Sénégal, le Liberia, le Kenya, le Rwanda, l'Ouganda et la Tanzanie. La GSMA souligne par ailleurs que les cas d'utilisation du mobile money se sont beaucoup élargis ces dernières années pour englober, entre autres, les paiements marchands (105 milliards de dollars à l'échelle mondiale en 2024), le paiement des factures (93 milliards de dollars), les envois de fonds transfrontaliers (34 milliards) et les décaissements en masse, qui désignent l'envoi de l'argent à un nombre important de bénéficiaires comme le versement des salaires et les transferts sociaux (97 milliards). Les fournisseurs de services de mobile money offrent également de plus en plus de produits d'épargne, d'assurance et de crédit, notamment en Afrique subsaharienne et en Asie. Durant l'année écoulée, environ 44% de ces fournisseurs ont servi des prêts à leurs clients, alors que 34% ont offert des produits d'épargne et 28% ont commercialisé des produits d'assurance, rapporte l'agence ecofin.